Fraine, le 21 février 1944
Chère Janine,
Aujourd'hui à 3 heures je serai fusillé. Jusqu'au dernier moment, je me conduirai (illisible) comme il convient à un ouvrier juif. Je vais mourir, mais ne m'oublie jamais et, quand tu en auras la possibilité, si quelqu'un de ma famille vit encore, raconte-lui.
Je vais mourir, mais toi tu vivras, et je te souhaite le meilleur pour ton avenir. Je te quitte ainsi que tous ceux que j'ai connus et courage, courage et encore courage.
L'avenir et les lendemains meilleurs sont loin de moi.
Je t'embrasse ainsi que (quelques mots illisibles) et tous ceux que je connais.
Vis, ton très cher
Grzywacz Szlamek
P.-S. : Mes affaires sont restées à la villa Verlaine.
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Info: à sa femme Prison de Fresnes 21 février 1944
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