menace

Un paysan portait, sur son épaule, Un lièvre ayant les pieds passés dans une gaule ; Il le portait vendre au marché. Un cavalier, suivant la même voie, Considéra le lièvre, et comme étant touché D'une si belle et bonne proie, Le prit, le soupesa, puis demandant combien, Piqua des deux. Le rustre jugeant bien Qu'il n'en devait plus rien attendre, Cria : Je vous le donne, et donne de bon coeur ; Souvenez-vous de votre serviteur. Souvent on donne ainsi ce qu'on ne saurait vendre.

Auteur: Faërne Gabriel Faerno

Info: Le Paysan et le Cavalier

[ donner ] [ fable ]

 

Commentaires: 0

Commentaires

No comments