Quand je songeais à mon enfance, tout me faisait horreur. Cette vie sage, triste, où tous les jours se ressemblaient. J'avais oublié mon père, ses relations, la gouvernante qui avait veillé sur moi. A Paris, je me sentais fort, indispensable même. J'étais un merveilleux danseur. Dès que l'orchestre commençait, j'invitais une belle femme, et je valsais, valsais. Quand j'arrêtais, elle souriait. Les tangos commençaient. J'entraînais mes partenaires, je les guidais, loin, très loin. Un garçon en habit nous portait des coupes de champagne. Nous buvions. Toute la nuit, je continuais. J'étais fêté, entouré, aimé. Du moins, je le croyais.
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Info: Trois coupes de champagne
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