Nous connaissons le nom d'environ deux milles écrivains grecs anciens. Même rapporté à la longue durée qui sépare Homère du triomphe du christianisme, ce nombre est considérable et illustre bien l'extraordinaire fécondité de la littérature hellénique. Cette littérature, dans sa très grande majorité, a disparu dans les trois grandes épreuves que furent pour l'héritage de l'Antiquité l'incendie de la bibliothèque d'Alexandrie, la substitution des codex en parchemin au volume en papyrus, et enfin la crise de l'Empire byzantin à l'époque de l'iconoclasme, soit aux VIIe et VIIIe siècle de notre ère. Pourtant ce qui en subsiste, fruit tantôt du hasard, tantôt du choix effectué par les érudits ou les maîtres d'école, représente encore une masse énorme d'ouvrages de toutes sortes, trop souvent fragmentaires ou imparfaitement conservés, mais où les lettres de l'Occident n'ont pas fini de trouver des modèles.
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Info: Les grandes Civilisations 2, La civilisation grecque, à l'époque archaïque et classique, p. 303, Penseurs et poètes
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