Je me souviens encore de mon premier quart de nuit après le passage de la Ligne.
Je suis monté sur la passerelle supérieure. La brise était chaude, pas un nuage ne masquait la voûte céleste. Au-dessus de moi, l'univers était inconnu. Je découvrais le ciel de l'hémisphère Sud.
Et par-delà les années, j'entendais rouler la voix de mon instituteur de l'école Jean-Macé, tout là-haut en Europe, et la musique d'Heredia qui jouait tout bas :
"... Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles."
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Info: La Petite Bibliothèque maritime idéale
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