Connaître, ce n'est pas prendre des distances conceptuelles avec son objet, c'est au contraire en abolir l'artifice pour coïncider, comme l'écrit Bergson dans La pensée et le mouvant, "avec ce qu'il a d'unique et d'inexprimable", c'est-à-dire se placer soi-même dans l'objet par un acte de l'intuition qui nous en fait vivre le sens et la vérité. Connaître s'identifie avec la vie : il s'agit de transformer ses objets en contenus de conscience.
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Info: Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point, p.18, Éd. Pleins Feux, coll. Variations n°7, 2002
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