On ne décrivait pas Cendrars. On le subissait, on se laissait envahir, cahoter, submerger par le bouillonnement où il vous entraînait. Avec les mots à soi, on ne faisait que l'effleurer. On l'aurait écouter pendant des jours et des mois. Son crâne était une mappemonde, son coeur, l'univers.
Je me souviens lui avoir dit: "Blaise, il y en a qui assurent que vous mentez tellement qu'on ne peut même pas croire le contraire de ce que vous dites. Mais entre nous, le Transsibérien, vous n'y êtes jamais monté?"
Il m'a répondu : ... "Écoute, ... si c'était le cas, ça changerait quoi ? Je ne vous l'ai pas fait prendre à tous?"
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Info: Journal impoli : Un siècle au galop, 2011-1928
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