La steppe de Gobi devient leur yourte et, peu à peu, ils s'accoutument au sable jaune clair et froid qui pénètre par tous les pores. Le matin au réveil, ils se retrouvent recouverts du sable apporté par le vent. Pour s'en débarrasser, ils doivent se frotter les yeux et les oreilles, tapoter leurs vêtements et secouer leurs bottes. Quand ils boivent du thé, il reste une couche de sable au fond de leur bol, et leurs dents crissent lorsqu'ils mâchent de la viande ou du fromage séchés. Ils prononcent désormais le mot sable avec autant de respect qu'ils pensent et disent d'ordinaire pierre ou glacier.
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Info: La caravane, p. 71, Chapitre 8, L'histoire s'infiltre dans le sable et le froid
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