Nous allons de toi à moi, de moi à toi
par la forêt multiple de nos corps,
bel espace où roulent les nuages
et les feux sur les eaux
et les émois fauves parmi les vallées,
et nous tourbillonnons avec les flûtes,
les choeurs, les éboulis beiges,
avec les oiseaux et les arbres sombres ;
le désir est le fleuve doré qui nous roule,
rien ne fuit, rien ne meurt
mais entre nous prend source une fine lumière
quand retombe notre lit défait
la respiration apaisée du monde.
Auteur:
Info: Poèmes de Prague, 1992, Nous allons de toi à moi...
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