Quel grand bonheur
de ne pas savoir
dans quel monde on vit.
Il aurait fallu
exister longtemps
assurément plus longtemps
qu’il n’existe lui-même.
Juste pour comparer,
connaître d’autres mondes.
Se soulever au dessus du corps
qui ne sait rien mieux faire
que limiter
et dresser des obstacles.
Pour le bien de la recherche,
pour la clarté de l’image
au nom des conclusions dernières,
s’envoler au dessus du temps
au fond duquel tout cela virevolte et cavalcade.
Depuis cette perspective,
adieu à jamais
détails et épisodes.
Compter les jours de la semaine
apparaîtrait assez vite
dépourvu de sens.
Jeter une lettre dans la boîte –
une erreur de jeunesse sans cervelle.
L’écriteau : "Ne pas marcher sur la pelouse" –
pure folie.
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