Toute vraie pensée garde à la bouche goût de poussière : une trace du sol, cicatrice d’une chute, un reste de la poignée de terre d’où on vient ; toute pensée vraie porte une marque en creux : le négatif de la matière et du langage, le souvenir d’une poignée de terre dans la bouche.
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Info: Dans L'acte inconnu, page 123
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