C’est une volupté de rêver auprès d’un mur dans le soleil d’un après-midi de septembre, de se tapir près d’une pierre grise et d’écouter ce chant de sirène du grillon. Alors, le jour et la nuit ne semblent plus que des accidents, et le temps s’écoule comme un soir tranquille, comme la fin d’un jour heureux. Les champs desséchés et les molènes dorées par les rayons obliques sont ma nourriture. Je ne connais pas d’expression mieux appropriée à cette disposition de la Nature que celle d’alma natura.
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Info: Thoreau : Journal (1837-1861)
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