La vérité, c’est l’être à découvert de l’étant comme tel. La vérité est la vérité de l’être. La beauté ne se rencontre pas à côté de cette vérité : car lorsque la vérité se met en l’œuvre, elle apparaît. C’est l’apparaître qui, en tant que cet être de la vérité à l’œuvre dans l’œuvre, est la beauté. Ainsi le beau appartient-il à l’événement de l’avènement à soi de la vérité. Le beau n’est pas relatif seulement au plaisir à titre, simplement, d’objet de celui-ci. Pourtant, le beau réside bien dans la forme. Mais ceci seulement parce que jadis la forme s’est éclaircie à partir de l’être comme étantité de l’étant.
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Info: Dans "L'origine de l'oeuvre d'art" in Chemins qui ne mènent nulle part, page 92
Commentaires: 3
Coli Masson
12.03.2020
Perso je ne me situe nulle part, puisque je suis bien les chemins.
miguel
12.03.2020
Ah merci, vous êtes précieux... Heidegger est un peu ostracisé ici par une réaction naturelle, celle de gens qui voient perdurer les écrits et l'image d'un maître qui, le temps ayant fait son oeuvre, mérite d'être quelque peu désinstallé... lisez Montavon ou autres non suivistes...Heidegger mérite sérieusement un examen critique, il fut un être de chair et de sang avant d'être un penseur.
Benslama
12.03.2020
ayant fait une entrée sur le poème de Rilke "chemins qui ne mènent nulle part", je suis heureux de retrouver quelques extraits du recueil de Heidegger (dont on me dit, par ailleurs, qu'il n'est guère apprécié, parmi les Fils de la Pensée...) - juste pour signaler une typo : dernier ligne : "forma", qui doit sans doute être lu "forme"