être humain

L’humain est un animal de rangement : la mémoire a son espace consacré, elle ne traîne pas dans les rues ; on ne croit pas aux fantômes. Ou peut-être, au contraire, y croit-on suffisamment pour tenir la mémoire prisonnière des archives.

Auteur: Muller-Colard Marion

Info: Wanted Louise

[ animal particulier ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

Commentaires: 5

Ajouté à la BD par miguel

Commentaires

Benslama, karim.benslama@orange.fr
2020-03-23 07:02
Dans "Histoire(s) du cinéma", Godard dit (citant un auteur qui n'est pas nommé) que dans le caméra, la bobine qui reçoit la pellicule impressionnée est appelée "esclave" - en recevant cette mémoire, elle se soumet aux faits -
Mais : il y a une double nature du cinéma - les héritiers d'André Bazin ont mis l'accent sur cette soumission aux faits enregistrés (au nom d'un réalisme "ontologique" du cinéma) : c'était le versant "documentaire" - tous voulaient pourtant aussi faire de la fiction - et cela était aussi dans la nature du cinéma, héritier de la photographie, oui, mais capable, par l'association des images, d'ouvrir un espace qui se dérobe au "donné" - c'est le sens de la fameuse expression de JLG : "Pas une image juste : Juste une image"
miguel, admin@admin.com
2020-03-23 08:06
Et ?
Benslama, karim.benslama@orange.fr
2020-03-23 08:43
Et l'homme, pour autant que je sache, n'est pas (seulement) un être de mémoire, mais aussi un être d'imagination
miguel, admin@admin.com
2020-03-23 09:18
Aah ok... Je le comprends ici comme usant d'un rationalisme... réconfortant
Benslama, karim.benslama@orange.fr
2020-03-23 09:30
Absolument -
A la mémoire et à l'imagination, il convient d'ajouter l'entendement (selon une modélisation ancienne, qui reste, me semble-t-il, valable) -
Mon commentaire portait sur un parallèle avec le cinéma, du fait d'un visionnage récent (hier soir) d'un épisode des Histoire(s) du Cinéma, où il est question de cette histoire de bobines...