J’étais là, immobile, silencieux, transpirant, le regardant dans les yeux lorsqu’il lui arrivait de dire : "Hé, regarde-moi" ou : "Ne bouge pas !" ou : "Montre-toi !". Et par moments la situation semblait devenir tout à fait irréelle. Le portrait en tant que portrait n’avait plus aucune signification. Même en tant que peinture, il ne semblait pas signifier grand-chose. Ce qui signifiait quelque chose, ce qui seul avait sa vie propre, c’était l’inlassable, l’interminable lutte d’Alberto pour exprimer en termes visuels, via l’acte de peindre, une perception de la réalité qui se trouvait coïncider momentanément avec ma tête.
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Info: Un portrait par Giacometti
Commentaires: 4
Plouin
15.04.2020
oui en effet, OK, compris PF
Coli Masson
15.04.2020
Vous faites peut-être comme moi, copier-coller d'un traitement de texte qui utilise les gros guillemets ; il faudra alors les effacer et en appuyant sur la touche guillemet sur le site FLP, ce sont les petits guillemets qui s'afficheront.
Plouin
15.04.2020
Désolé, confus de vous faire répéter. Comment fait-on de petits guillemets ? Entre deux apostrophes ?