Une célébration proprement dite de l’Eucharistie n’est établie qu’à partir de 150 ap. J.-C.
La messe est une célébration de l’Eucharistie rehaussée d’abondants motifs liturgiques. Sa structure est la suivante :
Avant-messe > oblation > consécration > communion > après-messe. […]
Deux conceptions en elles-mêmes bien distinctes se trouvent mêlées dans le sacrifice de la messe : le deipnon et la thysia. Thysia vient de θύειν : "sacrifier, immoler", mais aussi "s’enflammer, entrer en effervescence". Ce dernier terme s’applique au flamboiement du feu sacrificiel qui consume les offrandes présentées aux dieux. […] Deipnon signifie repas. C’est tout d’abord un repas de ceux qui participent au sacrifice, auquel la divinité est censée être présente. Puis c’est un repas "béni" au cours duquel on goûte aux "choses consacrées", un sacrificium (de sacrificare : sanctifier, consacrer).
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Info: Dans "Les racines de la conscience", trad. Yves Le Lay, éd. Buchet-Chastel, Paris, 1971, page 212
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