Le transhumanisme se donne un but totalement autre : non pas réparer le corps humain, mais le remplacer. Il ne s’agit plus de se modeler sur une régularité naturelle, que l’on appelle la santé - l’état du corps dans son cours ordinaire, quand aucune pathologie n’est venue le troubler. Le progressisme post-moderne ne veut pas recevoir l’homme tel qu’il est, mais le dépasser - pour cela, il faut commencer par le mépriser, et par se mépriser soi-même.
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Info: Demeure. Pour échapper à l’ère du mouvement perpétuel, Éditions Grasset, 2018
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