A la Fémis (*), il y a entre les étudiants, une sorte de pression morale : si on n'aime pas ceci ou cela, on n'est rien. On se pose des questions de morale, sur la longueur des plans... c'est passionnant, mais ça peut être inhibant aussi. A l'époque, j'étais impressionnée ; tout est affaire de morale, c'est vrai, mais il y a un moment où il faut se dire qu'il n'y a pas d'interdits, que c'est la manière qui compte. A la Fémis, les zooms, c'était l'horreur absolue, on ne pouvait pas en faire. Un ralenti, même pas en rêve !
Auteur:
Info: Entretien paru dans les "Cahiers du cinéma", n°419, janvier 1996 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 219 - (*) Fémis : école nationale de cinéma
Commentaires: 3
miguel
21.01.2021
merci
Benslama
21.01.2021
effectivement, ça paraît évident, aujourd'hui, pour l'amateur de cinéma, mais nous travaillons pour le grand public, et pour la postérité... j'ajoute une note
miguel
21.01.2021
Fémis ?