Thomas et François
Dans les nombreuses conversations que j’ai pu avoir sur des sujets religieux, il m’est souvent arrivé de déclarer, de façon quelque peu provocatrice, que je ne reconnaissais que deux saints : le Thomas de l’Évangile et François d’Assise. Thomas arrivait en premier, bien sûr, puisqu’il avait eu l’audace de vouloir vérifier que Jésus-Christ portait bien des stigmates, au lieu de croire aveuglément. Il n’a certes pas conservé longtemps son esprit critique puisqu’il s’est très vite mis à croire, juste après avoir constaté cette présence. À sa place, j’aurais demandé des explications, beaucoup d’explications ! Il fallait absolument demander des explications ! Mais c’était déjà un premier pas : il voulait voir avant de croire. Le deuxième pas aurait consisté à voir au lieu de croire. Mais pour être capable de voir, il faut que les lumières de la raison dissipent l’obscurité des croyances. Les esprits n’étaient pas prêts…
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Info: Extrait de "Croire ou savoir ? Petites graines de réflexion pour un monde meilleur", Librinova, 2019
Commentaires: 2
miguel
18.03.2021
C'est selon nous un point de vue très clairement issu d'une personne ayant grandi dans ce courant. Mais il est vrai que JC dans le texte est suffisant.
SANTARINI
18.03.2021
J'ai du mal à comprendre ce que peut être un agnosticisme "chrétien". L'expression me paraît être un oxymore. De plus, l'article dont cette citation est un extrait est général. Les saints Thomas et François du christianisme ne sont là qu'à titre d'exemple. Même si l'oxymore est intentionnel, je trouve que l'expression "agnosticisme chrétien" centre trop la réflexion sur le christianisme. Je propose de laisser "agnosticisme". D'accord ? Bien cordialement.