Si on y réfléchit, la lecture est un acte nécessairement individuel, bien plus que l'écriture. Si on suppose que l'écriture réussit à dépasser les limites de l'auteur, elle ne continuera à avoir un sens qu'une fois lue par quelqu'un et qu'elle passera par ses circuits mentaux. Seule la capacité d'être lu par un individu donné prouve que ce qui est écrit participe du pouvoir de l'écriture, un pouvoir fondé sur quelque chose qui dépasse l'individu. L'univers s'exprimera tant que quelqu'un sera capable de dire : "Je lis, donc il écrit".
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Info: Si par une nuit d'hiver un voyageur
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