[...] il reviendra à Hegel d’introduire la conception d’une divinité qui, au contraire, est habitée par une agitation interne, une mobilité qui donne à l’histoire son mouvement et sa vie. En outre, cet esprit ne possède pas d’emblée la connaissance et la conscience de lui-même, il ne l’obtient qu’au terme d’un long processus temporel qui lui donne enfin accès à sa réalité jusqu’ici ignorée. En ce sens l’Absolu est, pour Hegel, selon une formule devenue célèbre : "essentiellement résultat". […] Le discours sur Dieu est donc indissociable du discours sur l’histoire et la culture. Dans la mesure où Dieu est lui-même déploiement historique, conscience en marche, il n’est pas facile de savoir, comme le soulignait J. d’Hondt si, en dernière analyse, ce Dieu est "le créateur des hommes, ou leur créature ultime, ou l’homme se créant lui-même" ? Ce qui est certain, c’est que l’entité que Hegel appelle Dieu, grandit, se construit dans le laborieux devenir culturel de l’humanité qui, elle-même, est le milieu par lequel l’esprit peut progresser.
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Info: Dans "Hermès trahi", page 140
Commentaires: 5
miguel
04.04.2021
;-)
Coli Masson
04.04.2021
je le savais !!!
miguel
03.04.2021
voui kr kr