présomption humaine

Au cours de son évolution culturelle, l’homme s’éleva au rang de maître des créatures animales qui l’entouraient. Mais insatisfait de cette domination, il commença à creuser un fossé entre leur nature et la sienne. Il leur dénia la raison et s’attribua une âme immortelle, invoqua une origine divine élevée qui autorisait à rompre le lien de communauté avec le monde animal. Il est étrange de constater à quel point cette arrogance est encore inconnue du petit enfant, comme de l’homme primitif et de l’homme des origines. […] L’enfant ne ressent pas de différence entre sa propre nature et celle de l’animal ; dans le conte, il laisse, sans s’en étonner, l’animal penser et parler ; il reporte sur le chien ou sur le cheval un effet d’angoisse destiné au père sans avoir pour autant l’intention de rabaisser celui-ci. Il faudra qu’il soit devenu adulte pour s’être éloigné de l’animal au point de se servir de son nom pour insulter l’homme.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Une difficulté de la psychanalyse

[ ordre du vivant ] [ hiérarchie ] [ meilleur des animaux ] [ anthropocentrisme ]

 

Commentaires: 3

Ajouté à la BD par Coli Masson

Commentaires

miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2022-05-25 04:17
anthropocentrisme en étiquette...
tu vas hurler, je sais
Coli Masson, colimasson@live.fr
2022-06-03 13:31
non pas cette fois, ça va .... :) :) :)
miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2022-06-03 18:45
Cool