La formule de Freud – là où le ça était, le moi doit être – est entendue d’habitude selon une spatialisation grossière, et la reconquête analytique du ça se réduit en fin de compte à un acte de mirage. L’ego se voit dans un soi qui n’est qu’une dernière aliénation de lui-même, plus perfectionnée seulement que toutes celles qu’il a connues jusque-là.
Non, c’est l’acte de parole qui est constituant. Le progrès d’une analyse ne tient pas à l’agrandissement du champ de l’ego, ce n’est pas la reconquête par l’ego de sa frange d’inconnu, c’est un véritable renversement, un déplacement, comme un menuet exécuté entre l’ego et l’id [ça].
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Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, page 357
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