La vie n’est qu’un moment de la mort, et la substance même de la vie, à laquelle Freud a donné le nom de "pulsion de mort", est une énergie a-substantielle, toujours déplacée, décalée, déréglée, déraillée, déjetée, déjantée, dégénérée, indiscernable en tant que telle, n’étant rien d’autre qu'une pulsation, pulsatile, avide, hors sens, sans objet, éternelle, immortelle, obscène, empêchant l'homme à tout jamais de se croire un animal rationnel…
La pulsion de mort, sur laquelle s’arrime le désir dont elle constitue l’énergétique même, est ce qui pousse le sujet à risquer sa vie dans une cause "spirituelle", une "abstraction réelle" qui lui permet de "dépasser" un horizon de la mort qu’il intègre à l’intérieur de sa propre vie, Hegel avait nommé cette dimension: négativité, ou "puissance du négatif".
Séjourner auprès du négatif est ce qui demande la plus grande force, tel est le prix du désir.
Auteur:
Info: Publication facebook du 20.08.2021
Commentaires: 9
Coli Masson
26.08.2021
Oui, le problème c'est que intellection signifie aussi quelque chose dans l'univers de Lacan, mais pas forcément comme ça tendrait à être désigné dans l'étiquette. D'où la difficulté...
miguel
26.08.2021
ok, j'enlève intellection, mais conserve, faux-savoir... ici implicite je pense
Coli Masson
25.08.2021
En l'occurrence, il s'agit ici d'un extrait provenant de Lacan. Il serait bien de respecter l'univers symbolique de chaque auteur. Certains se réfèrent au plus commun, sans induire trop de variations, d'autres créent quelque chose de spécifique, et c'est bien de l'honorer un minimum et de jouer avec. C'est une question de rigueur, pas d'idolâtrie. On peut prendre d'autres exemples.