Or, la décharge motrice, la partie proprement motrice dans le fonctionnement des organes perceptifs, est justement celle qui est tout à fait inconsciente. Nous avons conscience de voir, et rien ne nous paraît même plus homologue de la transparence de la conscience que ce fait qu’on voit ce qu’on voit – voir pose à soi-même sa propre transparence. Mais par contre, nous n’avons pas la moindre conscience, sauf d’une façon très marginale, limitrophe, de ce que nous faisons d’efficace, d’actif, de moteur, dans ce repérage, dans la palpation à distance que les yeux opèrent quand ils s’exercent à voir.
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Info: Dans le "Séminaire, Livre II", "Le moi dans la théorie de Freud", page 164
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