La terre la mer, les animaux poissons ou oiseaux, le firmament du ciel et des planètes, les forêts montagnes et fleuves ne sont pas des thèmes mineurs... mais les gens attendent du poète qu’il dise plus que la beauté et la dignité qui s’attachent toujours aux objets muets du réel...ils attendent de lui qu’il indique le sentier menant de la réalité à leur âme. Les hommes les femmes voient suffisamment bien la beauté... certainement aussi bien que lui. La ténacité passionnée des chasseurs, des bûcherons, des lève-tôt, des cultivateurs de jardins vergers et champs, l’amour des femmes saines pour la forme masculine, les navigateurs, les conducteurs de chevaux, la passion pour la lumière pour le dehors, tout cela est un signe multiple et varié de la perception infaillible de la beauté et de l’existence du poétique chez les gens qui vivent à l’extérieur. Ils n’ont pas besoin de l’assistance des poètes pour la percevoir...
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Info: Dans "Feuilles d'herbe", Préface à la première édition, traduction Jacques Darras, éditions Gallimard, 2002, page 730
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