Bien que le terme [ésotérisme] appelle de fortes réserves et qu’il ne remonte pas au-delà de 1830 environ – mais on trouve l’adjectif "ésotérique" dès le 1er siècle av. J.-C. – il est d’usage commode pour désigner un enseignement, non pas nécessairement caché, mais réservé à ceux qui peuvent le comprendre, consistant en une interprétation plus élevée et plus intérieure, c’est-à-dire plus métaphysique et plus mystique du donné révélé. [...]
On le voit, nous envisageons l’ésotérisme comme relevant du genre herméneutique, étant entendu que l’herméneutique intégrale ne se réduit pas à l’interprétation des textes, mais comprend aussi la mise en pratique des vérités que l’exégèse a dégagées. [...]
L'ésotérique ne saurait exclure, rejeter ou contredire l’exotérique. Au contraire, en le dépassant, il le confirme. Mais, évidemment, l’exotérique (c’est-à-dire la lettre) peut nier l’ésotérique (l’esprit), puisque ses limites constitutives sont celles de sa compréhension, c’est-à-dire, aussi bien, de son incompréhension.
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Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, pages 164-165
Commentaires: 3
miguel
31.12.2022
je n'imagine aucune règle à ce propos, c'est au coup par coup... l'oeil de l'ex-imprimeur typo qui voit les blancs du texte comme partie de son expression propre
Coli Masson
31.12.2022
La séparation n'est pas textuelle. Oui, c'est plus clair, forcément, mais les points sont déjà là pour délimiter. Pourquoi ne pas faire cela pour chaque texte alors ?
miguel
31.12.2022
étymologie, initiés ? il me semble que séparer les 3 corps de ce texte, comme je viens de la faire. apporte un peu de clarté... Si pas ton avis, je remets tel quel