En effet, dans l’expression de ses besoins, le sujet se trouve primitivement pris, coulé, dans les nécessités qui sont propres à la demande, et qui tiennent à ceci, que la forme de celle-ci est déjà altérée, aliénée, par le fait que nous devons penser sous la forme du langage, que c’est déjà dans le registre de l’Autre comme tel, dans son code, qu’elle doit s’inscrire. Ce qui, à sa racine, est le besoin ne peut être le même à l’arrivée, où il ne peut être reconquis, ou conquis au-delà de la demande, que dans une réalisation de langage, dans la forme du sujet qui parle. [...]
Entre le langage purement et simplement quésitif de la demande et celui où le sujet répond à la question de ce qu’il veut et se constitue par rapport à ce qu’il est, il y a un intervalle. C’est dans cet intervalle que se produit ce qui s’appelle le désir.
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Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, page 208
Commentaires: 2
Coli Masson
15.01.2023
Au lieu d'idiome limitant, je mettrai structure. Nous ne définirons tout de même pas chaque mois jugé "compliqué". Au lecteur de faire la recherche s'il le veut. En outre, même sans connaître le sens du terme, le contexte de la phrase permet au moins de le supposer.
miguel
15.01.2023
peut-être mettre une définition de quésitif dans les infos (interrogatif ?) idiome limitant ?