Ce que nous savons de nous-mêmes et gardons dans la mémoire, n’est point si décisif que l’on croit pour le bonheur de notre vie. Le jour vient où ce que d’autres savent de nous (ou prétendent savoir) nous tombe sur le dos, et dès lors nous reconnaissons que c’est là l’élément qui l’emporte. On vient plus facilement à bout de sa mauvaise conscience que de sa mauvaise réputation.
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Info: Le gai savoir. Traduction de "Die Fröhliche Wissenshaft (La Gaya Scienza)" (éd 1887) par Henri Albert
Commentaires: 2
miguel
20.04.2023
ah ah... certes (copié tel quel celui-ci, pas traduit) oui, singulier... si les tombes sont au pluriel ;-) merci
Benslama
20.04.2023
je ne pensais pas que Friedrich était si soucieux de sa réputation (mais, quand on a une pareille moustache, c'est bien, quand même, qu'on veut montrer quelque chose !) - cela dit, "ce que d'autres savent" me paraît singulier, tandis que je vois un verbe "tomber" au pluriel (tombent)