Oui, c’était cela, le vrai visage de Dostoïevski, tel que je me l’imaginais en lisant ses romans, comme illuminé par la puissance de la pensée, animé, pâle et tout à fait jeune ; le regard inspiré de ses yeux profonds et soudain plus sombres, les lèvres minces serrées et d’autant plus expressives ; ce visage respirait le triomphe de sa force intellectuelle, la fière conscience de son propre pouvoir... Il n’était ni bon, ni méchant. Il attirait et repoussait en même temps, effrayait et séduisait...
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Info: Extrait de "Une année de travail avec un écrivain célèbre" dans "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 293
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