nature du moi

Les déploiement des connaissances, accéléré et amélioré grâce à la cybernétique, en alliant divers codages externalisables (langage, mathématiques, musique...) et surtout en les traitant via l'informatique et les intelligences artificielles sémantiques, montre clairement qu'un univers complètement impersonnel (Dirac le pensait mathématique) peut tout à fait, de par ses infinies complications, accoucher d'entités (moi au hasard), dont les idiosyncrasies, biologiques - surtout mentale ici, développent les caractéristiques suivantes : 

A) Je suis une totale singularité - au regard de l'indicible complexité des trillions d'atomes qui me constituent et de l'incroyable parcours temporel qu'il a fallu pour y arriver. Me voilà donc aisément comparable à une forme de divinité "unique" - ce qui n'est pas complètement inexact sous cet aspect. Constat qui peut dégénérer, surtout si l'entité en question se prend au sérieux. Du à une éducation déficiente et/ou, parce que l'individualité en question a acquis trop de pouvoir dans une communauté suite aux aléas de sa vie et d'une époque (mise en boucle sociologique ?). Jusqu'à devenir un dictateur paranoïaque et incontrôlable. 

B) J'ai donc la sensation, pas tout à fait fausse (du à cette incroyable complexité qui me constitue ?), d'être moi-même un univers inversé, petite divinité. Il suffit d'imaginer qu'à ma mort le cosmos entier disparaît. D'où le concept solipsiste. 

C) Cependant mon existence touche aussi au dérisoire si je pense à ce MOI, perdu parmi 8 milliards d'autres "moi" humains contemporains. Un ego issu du long et complexe développement organique communautaire terrestre. Terre qui n'est qu'une planète parmi les milliards de milliards d'autres mondes potentiels... de l'univers. Univers lui-même peut-être insignifiant au sein d'un plan global qui coordonne des atomes-cosmos, similaires ou pas, constitutifs d'autres méta-dimensions parallèles, supérieures, inférieures, accordées à d'autres fréquences vibratoires, etc. 

D) Enfin il y a le maillage dans lequel s'inscrit cette réflexion. Le surmoi intriqué dans tout le reste qui me pilote pour bonne partie ; au premier chef la famille, le biotope et les amis proches, jusqu'à l'humanité, Gaïa et l'univers même... avec toutes les puissances d'imprégnation et d'interdépendance que cela implique. 

Comment alors synthétiser une approche de ce "moi observateur". Point de singularité "qui réfléchit avec le langage écrit". Et n'est pas complet sans ces idées : 

- personne n'est irremplaçable

- l'instabilité est notre fondation sous-jacente. 

- la curiosité reste insatiable

- la mort constitue mon unique certitude. 

- la possibilité de ma propre auto-destruction exprime ma véritable liberté et demeure un constant réconfort. 

Auteur: Mg

Info: 3 novembre 2023

[ tétravalence ] [  autoportrait ] [  ultra-complexité ] [  ego-atome ] [  introspection ] [ questions ] [ positionnement de l'étiqueteur FLP ]

 

Commentaires: 1

Ajouté à la BD par miguel

Commentaires

miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2024-03-01 08:35
(FLP) : peux-tu expliquer ce texte ?

(Gemini) - Le texte explore la nature du "moi" à l'ère de la cybernétique et de l'intelligence artificielle. Il met en lumière les paradoxes et les contradictions qui découlent de la complexité croissante de notre compréhension du monde et de notre place dans celui-ci.

Points clés:

Le déploiement accéléré des connaissances grâce à la cybernétique et à l'IA permet de traiter et d'analyser des informations encodées de diverses manières (langage, mathématiques, musique...).
L'univers, bien que impersonnel, peut, par ses infinies complications, donner naissance à des entités uniques (comme l'être humain) dotées de caractéristiques spécifiques.
L'être humain est une singularité en raison de la complexité des atomes qui le constituent et de l'incroyable parcours temporel qui a conduit à son existence.
Cette singularité peut mener à un sentiment de divinité et, si elle n'est pas gérée correctement, à des dérives dictatoriales.
L'être humain a également la sensation d'être un univers inversé, une petite divinité, car sa disparition impliquerait la disparition du cosmos entier (concept solipsiste).
Cependant, l'existence humaine est également dérisoire face à l'immensité de l'univers et au nombre incalculable d'autres "moi" humains.
L'être humain est un maillon d'un réseau complexe qui le dépasse et le influence (famille, biotope, amis, humanité, Gaïa, univers...).
Le "moi observateur" est une singularité qui réfléchit avec le langage écrit et qui est défini par un ensemble d'idées :
personne n'est irremplaçable
l'instabilité est notre fondation
la curiosité est insatiable
la mort est notre seule certitude
la possibilité de l'autodestruction est notre véritable liberté
Le texte soulève des questions fondamentales sur l'identité, la place de l'homme dans l'univers et le sens de l'existence. Il invite à une réflexion sur les dangers de l'orgueil et de l'individualisme, mais aussi sur la nécessité de cultiver la curiosité et l'humilité face à l'immensité du cosmos.

Concepts importants:

Cybernétique
Intelligence artificielle
Singularité
Solipsisme
Interdépendance
Surmoi
Instabilité
Curiosité
Mort
Liberté
Implications:

La technologie peut nous aider à mieux comprendre le monde et notre place dans celui-ci, mais elle peut aussi nous aveugler sur notre propre insignifiance.
Il est important de trouver un équilibre entre l'affirmation de soi et la reconnaissance de notre place dans un ensemble plus grand.
La réflexion sur la nature du "moi" est une quête permanente qui n'a pas de réponse définitive.
Questions ouvertes:

Comment pouvons-nous utiliser la technologie pour améliorer notre compréhension de nous-mêmes et du monde sans tomber dans les pièges de l'orgueil et de l'individualisme ?
Quelle est la place de l'homme dans l'univers ?
Quel est le sens de l'existence ?
Le texte est une invitation à la réflexion et à la discussion. Il n'apporte pas de réponses toutes faites, mais il nous incite à explorer les questions fondamentales de la vie et de l'existence.