philosophie

[…] considérons seulement ce qu’il y a de spirituel dans le corporel. Nous voulons désigner par là tout simplement ce qu’Aristote appelait une forme, en tant que cette forme est un acte, une énergie, informant une matière. […] elle connote deux caractères fondamentaux : elle est sens, et elle est vie. La forme, en effet, ce n’est pas la configuration spatiale, sauf sous l’un de ses modes ; mais c’est ce qu’il y a de sens dans un être physique, c’est-à-dire ce qu’il y a en lui d’intelligible, donc ce par quoi il peut être distingué d’autres êtres. C’est sa structure, l’organisation de sa matière, l’ensemble de toutes les relations que les éléments constitutifs de l’être soutiennent entre eux et que l’intelligence peut saisir.

Auteur: Borella Jean

Info: Le sens du surnaturel, L'Harmattan, 1997, page 112

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Commentaires: 5

Ajouté à la BD par Coli Masson

Commentaires

miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2024-09-12 07:28
singularité incarnée ?
Coli Masson, colimasson@live.fr
2024-09-12 10:08
Pas seulement :

« L’opération de la forme relativement à l’existence actuelle d’un être vivant singulier n’est évidemment pas la même que celle qui assure la permanence formelle du type à travers les millénaires. La première se réalise par l’information d’une matière appropriée, elle relève de la physique au sens d’Aristote, elle est en acte. La seconde correspond à la permanence d’un possible, elle domine d’une certaine manière la réalité spatio-temporelle du monde physique, et n’est pas envisagée directement dans son opération informante, mais en elle-même : elle relève donc de l’ordre métaphysique. »
miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2024-09-13 10:27
quelque chose comme "concret-métaphysique" alors ?
Coli Masson, colimasson@live.fr
2024-09-13 13:27
ce que désigne généralement le naturel-surnaturel que j'utilise beaucoup pour ce livre. Je peux le mettre si tu veux.
miguel, filsdelapensee@bluewin.ch
2024-09-14 07:15
ok