L’argument de [Alfred] Loisy, et de beaucoup d’autres, dans d’autres domaines, c’est qu’une causalité, pour être réelle, doit être empirique. Or, en réalité, aucune causalité n’est empirique. Ce qui est donné dans l’expérience, ce n’est pas la causalité elle-même, mais l’effet. De plus – et ce second aspect de la question est plus profond et plus difficile – la causalité humaine, pleinement efficace, n'exclut pas la causalité divine. Une œuvre peut être l’effet d’une causalité humaine, et cependant être aussi l’œuvre de Dieu qui a suscité cette causalité humaine libre. Loisy part secrètement du principe suivant : ou bien une causalité est humaine, ou bien elle est divine, mais un effet ne peut pas à la fois être causé par l’homme et causé par Dieu. […] C’est un présupposé métaphysique.
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Info: La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, pages 44-45
Commentaires: 5
Coli Masson
24.11.2024
Que sont les causalités parallèles ? les causalités secondes sont en quelque sorte parallèle de toute façon.
miguel
23.11.2024
métaphysique est dans le texte sorry
miguel
23.11.2024
D'accord merci, tu une fois de plus raison en logique sémantique pure ;-). En logique tétravalente le dépassement de cette logique est clairement localisé par le mix humain-dvin. On pourrait rajouter : causalités parallèles et peut-être métaphysique en catég même