Mais tout en étant presque certain que Dieu n’existe pas, Édouard tourne volontiers dans sa tête, et avec nostalgie, l’idée de Dieu.
Dieu c’est l’essence même, tandis qu’Édouard (et il s’est écoulé plusieurs années depuis ses aventures avec Alice et avec la directrice) n’a jamais rien trouvé d’essentiel ni dans ses amours, ni dans son métier, ni dans ses idées. Il est trop honnête pour admettre qu’il trouve l’essentiel dans l’inessentiel, mais il est trop faible pour ne pas désirer secrètement l’essentiel.
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Info: Risibles amours, traduit du tchèque par François Kérel, éditions Gallimard, 1986, page 302
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