Et c’est là, à l’orée de la clairière, que je perçois dans le ciel le bourdonnement diffus d’un énorme insecte, qui me fait tourner la tête.
Je lève les yeux : c’est un pylône électrique à très haute tension qui se dresse devant moi, immense et menaçant, tour Eiffel ensauvagée, déesse de ferraille aux jambes fuselées, aux chevilles rayées de rouge et blanc, aux bras tendus à l’horizontale, à la tête trapézoïdale pourvue de mandibules triangulaires qui attrapent les fils électriques et les redirigent là-bas, vers d’autres pylônes, si bien que j’ai tout à coup l’impression qu’une armée de robots géants se dirige vers moi pour me piétiner.
Auteur:
Info: Malville
Commentaires: 0