Ainsi, loin d’être éprouvée par la récompense invisible, la foi même ne serait plus, dès lors qu’elle chercherait et recevrait sans retard la récompense de ses œuvres. Et maintenant, c’est une grâce du Sauveur plus précieuse et plus admirable qui fait servir la peine du péché au triomphe de la justice. Dans le principe, il fut dit à l’homme : "Si tu pèches, tu mourras" ; aujourd’hui, il est dit au martyr : "Meurs, pour ne point pécher" ; dans le principe, il fut dit : "Si vous violez le commandement, vous mourrez de mort" ; il est dit aujourd’hui : "Si vous déclinez la mort, vous violerez le commandement". Ce qu’il fallait craindre alors afin de ne pas pécher, il faut l’embrasser aujourd’hui sous peine de péché. […] Non que la mort, de mal soit devenue bien, mais Dieu fait à la loi cette grâce infinie, que la mort, ennemie de la vie, devient la voie de la vie même.
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Info: La cité de Dieu, volume 2, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, pages 108-109
Commentaires: 7
miguel
31.01.2025
;-)
Coli Masson
30.01.2025
mdr
miguel
30.01.2025
;-) Allez... un qui me vient comme ça "Dieu et la pulsion du juge en soi"