Le président est un nationaliste, ce qui n'est pas du tout la même chose qu'un patriote. Un nationaliste nous encourage à être les pires, puis nous dit que nous sommes les meilleurs. Un nationaliste, " bien qu'il rumine sans cesse le pouvoir, la victoire, la défaite, la vengeance ", a écrit Orwell, a tendance à " se désintéresser de ce qui se passe dans le monde réel ". Le nationalisme est relativiste, puisque la seule vérité est le ressentiment que nous éprouvons face aux autres. Comme le dit le romancier Danilo Kiš, le nationalisme " n'a pas de valeurs universelles, esthétiques ou éthiques ". Un patriote, en revanche, veut que la nation soit à la hauteur de ses idéaux, ce qui signifie qu'il nous demande de donner le meilleur de nous-mêmes. Un patriote doit se préoccuper du monde réel, qui est le seul endroit où son pays peut être aimé et soutenu. Un patriote a des valeurs universelles, des normes à l'aune desquelles il juge sa nation, en lui souhaitant toujours du bien et en souhaitant qu'elle fasse mieux.
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Info: On Tyranny : Twenty Lessons from the Twentieth Century
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