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sagesse

Le Sage n’" agit " en effet pas plus qu’il ne parle : c’est parce que, vide de tout individualisme, le Sage n’a pas de dessein particulier ni de plan précis à réaliser pour faire régner le bon ordre sur la terre, qu’il peut épouser au travers de sa propre existence le cours du grand procès qui est à l’œuvre dans le monde et répandre une influence qui, comme celle du Ciel, soit à la fois indiscernable et infinie. Sans avoir besoin d’agir, le Sage transforme et fait advenir…

Auteur: Jullien François

Info: Procès ou Création. Une introduction à la pensée des lettrés chinois 1989 : 39).

[ neutralité ]

 

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lâcher-prise

Vous arrivez beaucoup trop encombré, me dit-elle. Vous voulez savoir, vous voulez comprendre. Il faut donc que ce qui vous est destiné passe obligatoirement par le chemin que vous avez décidé. Faîtes le vide en vous. Soyez uniquement réceptif. Que votre méditation soit pure.

Auteur: Henri Le Saux

Info: Souvenirs d'Arunâchala : Récit d'un ermite chrétien en terre hindoue

[ recevoir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dualité

L’amour selon Platon et Spinoza:

" Qu’est-ce que l’amour ? La tradition philosophique propose essentiellement deux réponses à cette question. Je passe rapidement sur la première, car elle me paraît la moins éclairante, mais il faut la mentionner parce qu’elle est partiellement vraie et historiquement importante.

C’est la réponse de Platon, dans Le Banquet. L’amour est désir, explique Socrate, et le désir est manque : " Ce qu’on n’a pas, ce qu’on n’est pas, ce dont on manque, voilà les objets du désir et de l’amour. " J’ajouterais volontiers : et voilà pourquoi il n’y a pas d’amour heureux. Si l’amour est manque, et dans la mesure où il est manque, nous n’avons guère le choix qu’entre deux positions amoureuses, ou deux positions quant à l’amour. Soit nous aimons celui ou celle que nous n’avons pas, et nous souffrons de ce manque : c’est ce qu’on appelle un chagrin d’amour. Soit nous avons celui ou celle qui ne nous manque plus, puisque nous l’avons, que nous n’aimons donc plus, puisque l’amour est manque, et c’est ce qu’on appelle un couple. Si bien que la seule réfutation vraie du platonisme, ce sont les couples heureux. C’est pour ça que Platon est un si grand philosophe, la plupart des couples lui donnent raison. Mais il suffit, en bonne logique, d’un seul contre-exemple pour lui donner tort dans sa prétention à l’universel. Or les couples heureux, malgré tout, cela existe aussi…

Il faut donc une autre définition, pour rendre compte des couples heureux, ou, pour dire la chose de façon plus réaliste, pour rendre du compte du fait que des couples, parfois, sont heureux. Cette deuxième définition, c’est celle que donne Aristote. Dans une phrase pure comme l’aube, Aristote écrit : " Aimer, c’est se réjouir ", idée que reprendra Spinoza, quelque vingt siècles plus tard, en disant – et c’est la définition de l’amour que je préfère : " L’amour est une joie qu’accompagne l’idée d’une cause extérieure ". Autrement dit, aimer c’est se réjouir de.

Si quelqu’un vous dit : " Je suis joyeux à l’idée que tu existes ", vous prendrez cela pour une déclaration d’amour, et vous aurez évidemment raison. Vous aurez aussi beaucoup de chance, parce que c’est une déclaration spinoziste d’amour, ça n’arrive pas tous les jours, beaucoup de gens sont morts sans avoir entendu ça ; et puis, surtout, c’est une déclaration d’amour qui ne vous demande rien. Et ça, c’est tout à fait exceptionnel. Profitez-en bien ! Parce que si quelqu’un vous dit : " Je t’aime ", mais s’avère être platonicien, son " je t’aime " signifie en vérité " Tu me manques, je te veux ". Donc il demande tout, puisqu’il vous demande vous-même. Alors que si quelqu’un vous dit : " Je t’aime " en un sens spinoziste, cela veut dire : " Tu es la cause de ma joie, je me réjouis à l’idée que tu existes ". Il ne demande rien puisque votre existence suffit à le convaincre et à le satisfaire.

Pour Spinoza, l’amour n’est pas manque. Pour lui comme pour Platon l’amour est désir ; mais si pour Platon le désir est manque, pour Spinoza le désir est puissance (par exemple au sens où l’on parle de la puissance sexuelle, mais pas seulement) : puissance de jouir et jouissance en puissance. L’amour est désir, oui, dirait Spinoza, mais non pas manque : l’amour est puissance et joie.

Qu’est-ce qui indique que Spinoza a raison contre Platon ? D’abord qu’il existe malgré tout, parfois, des couples heureux, qui s’aiment d’autant plus, pourrait-on dire, qu’ils se manquent moins.

Ensuite qu’il n’est pas besoin de manquer de nourriture, ni même d’avoir faim, pour aimer manger : il suffit de manger de bon appétit, comme on dit, et d’aimer ce qu’on mange. La faim est un manque et une faiblesse ; l’appétit, une puissance et une joie.

Aussi qu’il n’est pas besoin d’être frustré pour aimer faire l’amour, et même qu’on le fait d’autant mieux qu’on n’est pas frustré ou " en manque ".

Enfin qu’il n’est pas besoin de manquer de ses amis pour les aimer : la passion donne raison à Platon, presque toujours ; l’amitié, à Aristote et Spinoza, presque toujours. Or toute passion qui dure se transforme en amitié ou devient mortifère. La passion est du côté de la mort, montre Denis de Rougemont. L’amitié, du côté de la vie. Tant pis pour Platon. Tant mieux pour nous. On peut aimer ce qui manque, et souffrir. On peut aussi aimer ce qui ne nous manque pas, c’est-à-dire jouir ou se réjouir de ce qui est.

Je dis " Jouir ou se réjouir ", parce que le mot amour – que je prends depuis le début, parce que c’est notre sujet, dans son sens intersubjectif : l’amour d’un individu pour un autre, et spécialement d’un homme pour une femme, d’une femme pour un homme – vaut également pour des objets. On peut aimer un bon vin. On peut aimer un mets, on peut aimer une musique, etc. Aimer, ce n’est pas seulement se réjouir, comme disait Aristote ; aimer c’est jouir ou se réjouir, pouvoir jouir ou pouvoir se réjouir. Puissance de jouir et de se réjouir : jouissance et réjouissance en puissance. Celui qui ne sait pas aimer ce qu’il mange, ce n’est pas celui qui manque de nourriture, c’est celui qui manque d’appétit. Il a perdu la puissance de jouir de ce qu’il mange, il n’aime pas manger. Si bien que cet amour qui est puissance de jouir et jouissance en puissance, c’est ce que l’on pourrait appeler, pour être plus clair, l’appétit ou le désir. Et si l’on veut garder un terme propre pour désigner l’amour en tant qu’il se distingue du désir, on va alors dire que l’amour est puissance de se réjouir et joie en puissance. Se réjouir de l’existence de l’autre, ce n’est pas la même chose que jouir de son corps. Dans les deux cas, il y a puissance. Il y a des gens qui n’ont pas la puissance de jouir du corps de l’autre, c’est ce qu’on appelle l’impuissance ou la frigidité ; et il y a des gens qui sont incapables de se réjouir de l’existence de l’autre, ce que Freud appelait la perte de la capacité d’aimer. Les deux troubles peuvent aller de pair (par exemple dans la dépression), mais peuvent aussi exister séparément. Certains peuvent jouir qui ne peuvent pas se réjouir ; d’autres peuvent se réjouir qui ne peuvent pas jouir. Cela confirme que le désir et l’amour sont deux choses différentes, quoique liées, ou deux aspects différents d’une même chose, qui est la pulsion de vie. Fort heureusement, que ces deux puissances soient différentes, cela n’empêche pas qu’elles puissent exister ensemble et souvent de façon simultanée… Si l’amour rendait toujours impuissant ou frigide, quelle tristesse ! Mais cela n’est pas : on peut jouir et se réjouir à la fois, et au fond ce sont les plus beaux moments que nous connaissons… Heureux les amants pour qui la chair n’est pas triste !  


Auteur: Comte-Sponville André

Info: Qu’est-ce que l’amour ?

[ binôme ] [ chaste ] [ sexuel ] [ affection ] [ attachement ] [ historique ] [ compagnie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

isolement

La solitude ne vient pas de l’absence de gens autour de nous, mais de notre incapacité à communiquer les choses qui nous semblent importantes.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: L'âme et la vie

[ rapports humains ] [ blocage ] [ gêne ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

existence

Il importe peu qu'un homme prenne la bonne route ou la mauvaise, pourvu seulement qu'il la suive avec sincérité et dévotion, jusqu'à sa fin, car toute route le conduira à son but.

Auteur: Blake William

Info:

[ coeur ]

 

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exactitude

La vérité ne se donne pas, car elle n'appartient à personne.

Auteur: Henri Le Saux

Info: Initiation à la spiritualité des Upanishads : Vers l'autre rive

[ inatteignable ] [ relative ]

 

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Éternel

Dieu ne peut jamais être atteint comme un objet, car l'objet est toujours une projection de la pensée. 

Auteur: Henri Le Saux

Info: Initiation à la spiritualité des Upanishads : Vers l'autre rive - Amritabindu Up.18

[ inatteignable ]

 

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intraçable

Il paie en liquide. L'argent liquide souffre d'amnésie.

Auteur: King Stephen

Info: Billy Summers

[ fric ] [ anonyme ]

 

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idiome nippon

L’écriture du japonais n’est pas une chose aisée.

Il faut d’abord comprendre les quatre alphabets : le kanji qui est emprunté au chinois, le katakana, l’hiragana et le romaji qui sont des alphabets syllabaires.

Pour lire ou écrire du japonais, il faut commencer par la droite et finir par la gauche. Les lettres sont placées en colonne, de haut en bas. On estime que ce système d’écriture a vu le jour 400 avant Jésus-Christ, en prenant exemple sur celui des Chinois. Ce n’est qu’au VIIIème siècle qu’il a été complété par le katakana, puis par l’hiragana, au XIXème siècle et plus tard par l'alphabet du sud de l'Europe, le romaji.

Les hiragana, les katakana et les romajis sont des symboles phonétiques. Chacun représente une syllabe. Les kanji sont des idéogrammes qui ont chacun leur sens propre.  En résumé :

- plusieurs milliers de "kanji", qui sont des caractères d'origine chinoise,

- trois alphabets syllabiques, l'"hiragana" et le "katakana", de 46 caractères chacuns. Et le "romaji", nos 26 caractères latins.

Les caractères hiragana sont des caractères de forme simple et arrondies, les katakana sont simples et angulaires, et les kanjis sont souvent de formes plus complexes et harmonieuses. Il en existe plus de 10 000 répertoriés mais seuls 2 000 kanjis sont utilisés dans le langage courant et si votre but est spécifique (comme, lire les journaux, ou lire le japonais scientifique), souvent la connaissance d'environ 500 kanjis sera suffisante

Auteur: Internet

Info: Compilé par Mg, mai 2024

[ lettres ] [ signes ] [ marques ] [ symboles ] [ complexité ] [ logogrammes ] [ pictogrammes ] [ calligraphie ]

 

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psychanalyse

Revenons maintenant au livre qu'on appelle : La science des rêves (Traumdeutung), mantique plutôt, ou mieux signifiance.

Freud ne prétend pas du tout y épuiser du rêve les problèmes psychologiques. Qu'on le lise pour constater qu'à ces problèmes peu exploités (les recherches restent rares, sinon pauvres, sur l'espace et le temps dans le rêve, sur son étoffe sensorielle, rêve en couleur ou atonal, et l'odorant, le sapide et le grain tactile y viennent-ils, si le vertigineux, le turgide et le lourd y sont?), Freud ne touche pas. Dire que la doctrine freudienne est une psychologie est une équivoque grossière.

Freud est loin d'entretenir cette équivoque. Il nous avertit au contraire que dans le rêve ne l'intéresse que son élaboration. Qu'est-ce à dire? Exactement ce que nous traduisons par sa structure de langage. Comment Freud s'en serait-il avisé, puisque cette structure par Ferdinand de Saussure n'a été articulée que depuis? Si elle recouvre ses propres termes, il n'en est que plus saisissant que Freud l'ait anticipée. Mais où l'a-t-il découverte? Dans un flux signifiant dont le mystère consiste en ce que le sujet ne sait pas même où feindre d'en être l'organisateur.

Le faire s'y retrouver comme désirant, c'est à l'inverse de l'y faire se reconnaître comme sujet, car c'est comme en dérivation de la chaîne signifiante que court le ru du désir et le sujet doit profiter d'une voie de bretelle pour y attraper son propre feed-back.

Le désir ne fait qu'assujettir ce que l'analyse subjective.

Auteur: Lacan Jacques

Info: La direction de la cure et les principes de son pouvoir

[ courants contradictoires ] [ effets ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson