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manichéisme

Plutôt qu’un penseur et un fondateur de religion, il [Mani] fut un remarquable organisateur et constructeur d’Eglises et de Communautés qui se répandirent dans tout l’Orient et jusqu’en Asie centrale. Son enseignement est tout simplement la Gnose de Marcion et Basilide. Il n’est pas original. Il insiste seulement avec une accentuation particulière sur un double principe du monde, l’existence d’un dieu bon et d’un dieu mauvais en conflit éternel et sur la réincarnation des âmes.

Il se donna le nom de "Mani", ce qui veut dire en sanscrit "gemme, pierre précieuse".  [...] Lui-même, Mani, se dit fils d’une veuve, donc conçu par l’opération du Saint-Esprit (les francs-maçons, qui sont les authentiques héritiers des Manichéens, s’appellent encore aujourd’hui entre eux, les Fils de la Veuve).

Auteur: Couvert Etienne

Info: "La Gnose universelle", éditions de Chiré, 1983, page 15

[ origine ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nature

Vers la fin de la pandémie de COVID-19, beaucoup de gens insistent sur le fait que pendant le silence relatif des périodes de confinement, les oiseaux chantaient différemment. Des chercheurs finissent par confirmer une transformation des appels et des chants d’oiseaux accompagnant la raréfaction des véhicules, des grosses machines et même des êtres humains, tant en zone urbaine que rurale. Que ce soit pour défendre leur territoire ou attirer des partenaires, nombre d’entre eux chantaient plus fort alors que les appels d’autres espèces se faisaient plus doux, car l’absence de bruits d’origine humaine permettait à leur voix de porter plus loin.

La même observation revenait pour toutes les espèces étudiées : pendant le règne du calme, les chants d’oiseaux se faisaient plus beaux, plus inventifs, plus mélodieux.

Auteur: Wharton Thomas

Info: La messagère

 

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Ajouté à la BD par miguel

post-nihilisme

La vie, c’est cela – un détour, un détour obstiné, par lui-même transitoire et caduc, et dépourvu de signification. Pourquoi, en ce point de ses manifestations qui s’appelle l’homme, quelque chose se produit-il, qui insiste à travers cette vie, et qui s’appelle un sens ? Nous l’appelons humain, mais est-ce si sûr ? Est-il si humain que cela, ce sens ? Un sens est un ordre, c’est-à-dire un surgissement. Un sens est un ordre qui surgit. Une vie insiste pour y entrer, mais il exprime quelque chose peut-être de tout à fait au-delà de cette vie, puisque quand nous allons à la racine de cette vie, et derrière le drame du passage à l’existence, nous ne trouvons rien d’autre que la vie conjointe à la mort. C’est là que nous porte la dialectique freudienne.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", page 271

[ erreur catégorielle ] [ énigme ] [ existence ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

définition

L’agalma était chez les Grecs un objet précieux, un ornement, un joyau, un objet travaillé avec art et offert aux dieux, une statue, parfois même un monument. Lacan insiste surtout sur sa brillance, avec l’idée de quelque chose d’énigmatique qui fait la valeur de l’objet aimé. Ce qui constitue l’objet aimé au regard de quelqu’un, c’est qu’il contient un point énigmatique qui brille d’un certain éclat et qui lui donne sa valeur unique. Il y a dans l’objet aimé quelque chose en plus, un surcroît, qui en réalité est rien. […] l’agalma est cette chose, cet objet énigmatique qui est la cause du désir et qui est rien. C’est le rien qui constitue l’objet en tant qu’il est l’objet aimé et qui est en plus de ce qu’on voit dans l’image.

Auteur: Causse Jean-Daniel

Info: Dans "Lacan et le christianisme", pages 96-97

[ amour ] [ mystère ] [ semblant ] [ reflet ] [ fétichisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

littérature

Ce n’est que ce matin-là, quand je pénétrai dans les toilettes du temple de Nara, que je me sentis chez moi au Japon ; que j’arrivai vraiment sur l’île ; que le pays, tout entier, m’accueillit. Tanizaki, dans son éloge des toilettes du temple japonais, insiste sur les murs de bois aux fines veinures et, surtout, sur leur porte coulissante, dont le treillage de bois, tendu de papier clair et perméable à l’air, ne laisse filtrer du dehors qu’un reflet amorti : je mentirais, si je disais que j’ai maintenant sous les yeux tous ces détails. Je sais seulement qu’il y régnait ce demi-jour qu’évoque Tanizaki et que c’est lui qui, sur-le-champ, m’enveloppant de la plus délicate et de la plus matérielle des façons, m’accueillit, me rendit par ses sortilèges, après toutes les semaines d’errance, à l’existence, à la vie, au séjour ici-bas.

Auteur: Handke Peter

Info: Essai sur le Lieu Tranquille

[ WC ] [ magie ] [ communication ]

 

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dissuasion

La raison pour laquelle il faut beaucoup insister et éditer des prospectus pour que les gens "s'approprient le territoire", c'est qu'ici on a toujours voulu vivre pépère, sans être dérangé, on a toujours cherché la peinardise. C'est historique. La vraie particularité du pays. La seule chose à vendre, peut-être, cette volonté indestructible de rester peinards, qui s'accompagne de chuuut chuuut avec un mouvement des bras et des mains du haut vers le bas à n'importe quelle occasion, et d'une capacité hors norme à faire fuir le touriste en débinant le pays, ah non ici y a rien à voir, et qu'est-ce que vous venez y foutre, les Alpes c'est plus loin et la mer c'est au Sud, vous avez dû vous tromper, tenez, vous reprenez la pénétrante et vous contournez par la gauche et vous remontez : là, y a des trucs à voir.

Auteur: Quintane Nathalie

Info: in "Un oeil en moins", éd. P.O.L., p.258

[ mimiques ] [ indolence ] [ paresse ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

déresponsabilisation hiérarchique

Dans son exposé sur la "banalité du mal", Hannah Arendt avance qu'Eichmann n'était pas un "pervers sadique", or cette considération fait référence à une notion encore pré-théorique, une représentation de sens commun où le sadique est quelqu'un qui inflige et jouit des souffrances qu'il fait subir aux autres.

Or Lacan insiste: la position subjective du pervers est une radicale attitude d'auto-instrumentalisation, le pervers se faisant lui-même le pur objet-instrument de la jouissance de l'Autre avec un grand A, le grand Autre...

Le véritable pervers sadique est donc tout le contraire de la figure passionnée d'un "mal diabolique", c'est plutôt un exécutant dépersonnalisé, un "bureaucrate du mal", sans profondeur psychologique, sans complexe spécifique, sans motivation d'ordre traumatique.

Loin d'un esprit extravagant à la Milton ou du Méphistophélès gœthéen, le bureaucrate qui s'abrite derrière son "devoir", voilà la vraie figure contemporaine du Mal.

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: publication facebook du 18.03.2021

[ dupe ] [ éthique ] [ loin du front ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

formation

Mon travail reposait sur l'hypothèse que pour rédiger un bon résumé, il suffisait d'appliquer une méthode, et qu'il n'était pas vraiment nécessaire de comprendre le contenu (comme un ordinateur qui manipule la syntaxe sans être affecté par la sémantique). C'était -textuellement- ce que racontait ma formatrice Monica alors qu'elle me traçait le diagramme du résumé type sur un tableau blanc. Mais la simplicité de ces principes méthodologiques très généraux était trompeuse, et je me rendis vite compte que, pour accomplir correctement ma tâche, il me faudrait effectuer une immersion intégrale dans chaque texte. Monica était apparemment une personne parfaitement raisonnable et ne manifestait aucun signe extérieur de dérangement. Elle se garda toutefois de trop insister sur ses propos, et il fut vite assez clair qu'elle se trouvait dans une position analogue à celle d'un bureaucrate soviétique chevronné, qui doit fonctionner à deux niveaux à la fois, celui du réel et celui de l'idéologie officielle.

Auteur: Crawford Matthew B.

Info: Eloge du carburateur : Essai sur le sens et la valeur du travail

[ éducation ] [ normalisation ]

 

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ballade

La lenteur, c'est de coller parfaitement au temps, à ce point que les secondes s'égrènent, font du goutte-à-goutte comme une petite pluie sur la pierre. Cet étirement du temps approfondit l'espace. C'est un des secrets de la marche : une approche lente des paysages qui les rend progressivement familiers. C'est comme la fréquentation régulière qui augmente l'amitié. Ainsi un profil de montagne qu'on tient avec soi tout le jour, qu'on devine sous différentes lumières, et qui se précise, s'articule. Quand on marche, rien ne bouge, ce n'est qu'imperceptiblement que les collines s'approchent, que le paysage se transforme. On voit, en train ou en voiture, une montagne venir à nous. L'oeil est rapide, vif, il croit avoir tout compris, tout saisi.
En marchant, rien ne se déplace vraiment : c'est plutôt que la présence s'installe lentement dans le corps. En marchant, ce n'est pas tant qu'on se rapproche, c'est que les choses là-bas insistent toujours davantage dans notre corps.
Le paysage est un paquet de saveurs, de couleurs, d'odeurs, où le corps infuse.

Auteur: Gros Frédéric

Info: Marcher, une philosophie

[ méditation ]

 

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hétérosexualité féminine

On ne saurait trop insister sur l’immense effort psychique, intellectuel et affectif qu’une femme doit faire pour trouver l’autre sexe comme objet érotique. [...] Si déjà la découverte de son vagin invisible demande à la femme un immense effort sensoriel, spéculatif et intellectuel, le passage à l’ordre symbolique en même temps qu’à un objet sexuel d’un autre sexe que celui de l’objet maternel primordial représente une élaboration gigantesque dans laquelle une femme investit un potentiel psychique supérieur à celui exigé du sexe mâle. Lorsque ce processus s’accomplit favorablement, l’éveil précoce des petites filles, leurs performances intellectuelles souvent plus brillantes à l’âge scolaire, la maturité féminine permanente en sont le témoignage. Elles se paient cependant par cette propension à célébrer sans cesse le deuil problématique de l’objet perdu... pas si perdu que ça, et qui reste lancinant dans la "crypte" de l’aisance et de la maturité féminines. A moins qu’une introjection massive de l’idéal ne parvienne à satisfaire, en même temps, le narcissisme avec son versant négatif et l’aspiration à être présente sur l’arène où se joue le pouvoir du monde.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, pages 40-41

[ femmes-par-femmes ] [ femmes-hommes ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson