Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 1116
Temps de recherche: 0.0627s

plèbe

Je ne pouvais pas supporter cette foule aigrie, toujours agitée, toujours maussade et inquiète, qui allait et venait devant moi sur le trottoir. A quoi bon cette tristesse éternelle, cette anxiété, cette perplexité perpétuelles, cette méchanceté constante et morose (car ils sont méchants, trois fois méchants) ? A qui la faute s’ils sont malheureux et s’ils ne savent pas vivre, alors qu’ils ont devant eux soixante ans de vie ? Pourquoi Zartnitzyne s’est-il laissé mourir de faim, alors qu’il pouvait vivre encore soixante ans ? Et chacun exhibe ses guenilles, ses mains de travailleur, tout le monde se fâche, tout le monde crie : "Nous peinons comme des bêtes de somme, nous travaillons, nous avons une faim de loup, nous sommes pauvres ! Les autres n’ont pas à peiner, à travailler, et ilss ont riches !" (éternel refrain). A côté de ceux-là on trouve toujours quelque pauvre diable "de la noblesse" qui court, qui s’agite du matin au soir, comme par exemple, Ivan Fomitch Sourikov, qui habite au-dessus de nous. Il court des journées entières, toujours avec les manches trouées, des boutons qui ne tiennent pas ; il fait des commissions pour toutes sortes de gens ! Essayez de lui parler ! Il vous dira qu’il est "pauvre, indigent, nécessiteux ; sa femme est morte, il n’avait pas de quoi lui acheter des médicaments ; leur enfant a péri de froid l’hiver passé ; leur fille aînée se fait entretenir..." Il ne fait que gémir, se plaindre ! Oh ! Je n’éprouvais aucune pitié pour ces imbéciles ni alors ni maintenant, je le proclame avec orgueil ! Pourquoi n’est-il pas un Rothschild ? A qui la faute s’il n’a pas des millions comme Rothschild, s’il n'a pas toute une montagne d’impériales et de Napoléon d’or, une montagne aussi grande que celle qu’on voit au carnaval devant les baraques des forains ? Du moment qu’il vit, tout est en son pouvoir ! A qui la faute s’il ne le comprend pas ?

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "L'idiot", traduit par Nicolas Poltavtzev Presses de la renaissance, Paris, 1974, page 321

[ volontarisme ] [ complaisance ] [ impitoyable ] [ richesse ] [ envie ]

 
Commentaires: 8
Ajouté à la BD par Coli Masson

phonétique

Sarah la comtesse poupine
Très vivante et bonne copine
Ne Se nourrit que de chopines
Mais reste très portée... sur la chose

De Pégase c'est son préféré
Et Monsieur porte la particule
Du coup beaucoup adoreraient
Lui mettre un pied au... train

Faut dire qu'elle tellement accorte
Avec de ces allures de déesse
Quon noserait pas, j'vous l'accorde
Lui saisir bien franchement... les mains

Et de Pégase en bon vieux garçon
N'a pas l'esprit très volcanique
Alors quElle, elle est plus sans façons
Escomptant bien qu'un soir il la loue

(Refrain)
Particule n'égale pas partouze
Cette Sarah bande vraiment pour des prunes
Pégase, antique cheval à réactions
N'en eut pas la moindre... hélas... non, rien... aucune

Sarah Glisse alors une main avide
Car sa passion n'est pas très limpide
Pensant enfin le mettre sur orbite
D'un seul coup elle lui saisit la jambe

Mais ce geste est bien moins qu'une chatouille
Sarah alors le tripatouille
Lui un ptit peu gêné... bafouille
Mais très chère vous me cassez... les couilles

Là on imagine le malaise
Vlan d'un coup la voilà dans les fraises
Alors que notre belle obèse
Voulait tout simplement qu'il.... l'a... dmire

(Refrain)
Se sentant un peu paniquer
Sarah fait alors mander son concierge
Lui fière chandelle, la voyant tourniquer
Ordonne de suite qu'elle se fasse..... soigner

Pégase remarque alors son valet gascon
Car il a le teint un peu bistre
Indice certain qu'il s'adonne au flacon
Donc certainement pas un... cuistre

Il l'invite alors très enthousiaste
A sortir boire des vins pas si chastes
Arguant qu'ces instants succulents
Passent mieux ainsi qu'en s'en... nuyant

Hélas en ville tout est fermé
Ce qu'on appelle une contrariété
Ils n'eurent donc plus qu'à circuler
Alors qu'ils eussent pu s'en... nivrer

Particule n'égale pas partouze
Cette Sarah bandait pour rien du tout
Pégase, antique cheval à réactions
Ne sut ni boire ni même tirer un....
Valet gascon.

Auteur: MG

Info: chanson : Sarah et de Pégase 2009

[ jeu de mots ]

 

Commentaires: 0

coup d'un soir

[...] elle m’a ramené

chez elle, un endroit très chic

avec deux lits, parquet ciré

dans la cuisine, et une télé qui se déplaçait

comme un tigre, alors j’ai déposé les steaks,

le whisky et les bières sur la table,

ensuite on a mangé, elle a fait une bonne salade,

on a descendu quelques verres en regardant

le tigre se déplacer et puis j’ai cassé l’ambiance

j’ai dit à l’abeille que j’étais en train de mourir,

qu’ils m’avaient brisé les ailes,

que poursuivre me semblait peine perdue,

que la picole me conduisait juste

d’échec en échec,

mais ça elle ne l’a pas compris,

et plus tard sur le lit,

elle m’a grimpé dessus

cette abeille

je lui ai empoigné les fesses

et c’était assez réel, elle avait le dard

baissé, et j’ai dit,

magnifique o magnifique

mais je pouvais rien faire,

j’étais en train de mourir et elle était morte,

et plus tard une fois rhabillés,

je lui ai dit au revoir à la porte,

j’ai dit pardonne-moi, et puis la porte

m’a claqué au nez

alors j’ai traversé le hall en courant         j’ai couru

dehors en mal d’oxygène

ces petits yeux de pierre cliquetaient dans

ma tête, alors j’ai pris la route

30 bornes vers le sud jusqu’à la plage

arrivé là je me suis posté sur la jetée

j’ai regardé les vagues,

imaginé de gigantesques batailles navales,

je me suis changé en sel en sable en son,

et rapidement les yeux ont disparu

alors j’ai allumé une cigarette,

j’ai toussé, et marché

vers la voiture.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Tempête pour les morts et les vivants", au diable vauvert, trad. Romain Monnery, 2019

[ baise ] [ impuissance ] [ femmes-hommes ] [ terreur ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

cité imaginaire

Lorsque le voyageur pénètre dans le territoire qui a pour capitale Eutropia, il ne voit pas une seule ville mais plusieurs, de taille égale et non dissemblable, dispersées sur un vaste plateau vallonné. Eutropia n'est pas une mais toutes ces villes réunies ; une seule est habitée, les autres sont vides ; et cela à tour de rôle. Je vais maintenant vous dire comment. Le jour où les habitants d'Eutropia se sentent assaillis par la fatigue, et que plus personne ne supporte son travail, ses proches, sa maison et sa rue, les dettes, les gens à qui dire au revoir ou qui disent au revoir, alors tous les gens décident de déménager dans la ville voisine qui est là à les attendre, vide et comme neuve, où chacun prendra un autre travail, une autre femme, verra un autre paysage en ouvrant la fenêtre, passera les soirées dans d'autres passe-temps, les amis, les mauvaises langues. De cette façon, leur vie se renouvelle d'un déménagement à l'autre, parmi des villes qui, en raison de l'exposition ou de la pente ou des cours d'eau ou des vents, présentent chacune une certaine différence par rapport aux autres. Leur société étant ordonnée sans grandes différences de richesse ou d'autorité, les passages d'une fonction à l'autre se font presque sans accrocs ; la variété est assurée par la multiplicité des tâches, de sorte qu'en l'espace d'une vie on revient rarement à une profession qui avait déjà été la sienne. Ainsi, la ville répète sa même vie, se déplaçant de haut en bas sur son échiquier vide. Les habitants reviennent jouer les mêmes scènes avec des acteurs changés ; ils rient des mêmes blagues avec des accents diversement combinés ; ils ouvrent la bouche alternativement dans des bâillements égaux. Seule parmi toutes les villes de l'empire, Eutropia reste identique à elle-même. Mercure, dieu de l'inconstance, à qui la ville est sacrée, a accompli ce miracle ambigu.

Auteur: Calvino Italo

Info: Villes invisibles

[ agglomérations interchangeables ] [ désennui ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

migraine

J'avais mal à la tête. Je pensais à la douleur et me demandais comment il était possible que l'agonie physique soit si intense. Je n'avais jamais imaginé qu'une telle torture pouvait être endurée. Pourtant, j'étais là, à la fois conscient et capable de penser clairement. Et non seulement de penser, mais aussi d'observer le processus et de faire des calculs à son sujet. Le cercle d'acier autour de mon crâne se refermait comme avec de faibles bruits de craquement. Combien de temps pouvait-il encore rétrécir ? J'ai compté les fendillements. Depuis que j'avais pris la triple dose d'analgésique, il y en avait eu deux de plus. ...J'ai sorti ma montre et l'ai posée sur la table.

"Donnez-moi de la morphine", ai-je dit d'un ton calme, hostile et glacial.

" Il ne faut pas prendre de la morphine ! Vous le savez parfaitement. Quelle idée ! Et que faites-vous avec cette montre ?"

"Vous allez me donner de la morphine dans trois minutes."

Ils m'ont considéré avec inquiétude sous tous les angles. Personne n'a bougé. Trois minutes passèrent. Puis dix de plus. Je glissai calmement la montre dans ma poche et me relevai d'un pas chancelant.

"Alors emmenez-moi au Fiakker Bar. On dit qu'il s'y donne un bon spectacle et ce soir j'ai envie de m'amuser."

Tous se sont levés d'un bond avec un sentiment de soulagement.

Je n'ai jamais avoué le secret à personne, ni à ce moment-là ni par la suite. À la fin de ces trois minutes, j'avais décidé - pour la première et la dernière fois de ma vie - que si mon mal de tête ne cessait pas dans les dix minutes suivantes, je me jetterais sous le tram le plus proche.

Je n'ai jamais su si j'aurais dû tenir ma résolution, car la douleur a disparu à la vitesse de l'éclair.

Auteur: Karinthy Frigyes

Info: Voyage autour de mon crâne

[ thérapie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

philosophe des lumières

Je n'entends point d'ailleurs contester son mérite dramatique, je m'en liens à ma première observation : dès que Voltaire parle en son nom, il n'est que joli, rien ne peut l'échauffer, pas même la bataille de Fontenoi. Il est charmant, dit-on : je le dis aussi, mais j'entends que ce mot soit une critique. Du reste je ne puis souffrir l'exagération qui le nomme universel. Certes je vois de belles exceptions à cette universalité. Il est nul dans l'ode : et qui pourroit s'en étonner ? l'impiété réfléchie avoit tué chez lui la flamme divine de l'enthousiasme ; il est encore nul et même jusqu'au ridicule dans le drame lyrique, son oreille ayant été absolument fermée aux beautés harmoniques comme ses yeux l'étoient à celles de l'art. Dans les genres qui paraissent les plus analogues à son talent naturel, il se traîne : ainsi il est médiocre, froid, et souvent (qui le croiroit ?) lourd et grossier dans la comédie ; car le méchant n'est jamais comique. Par la même raison, il n'a pas su faire une épigramme, la moindre gorgée de son fiel ne pouvant couvrir moins de cent vers. S'il essaie la satire, il glisse dans le libelle; il est insupportable dans l'histoire, en dépit de son art, de son élégance et des grâces de son style ; aucune qualité ne pouvant remplacer celles qui lui manquent et qui sont la vie de l'histoire, la gravité, la bonne foi et la dignité. Quant à son poëme épique, je n'ai pas droit d'en parler : car pour juger un livre, il faut l'avoir lu, et pour le lire il faut être éveillé. Une monotonie assoupissante plane sur la plupart de ses écrits, qui n'ont que deux sujets, la bible et ses ennemis : il blasphème ou il insulte. Sa plaisanterie si vantée est cependant loin d'être irréprochable : le rire qu'elle excite n'est pas légitime ; c'est une grimace. 

Auteur: Maistre Joseph de

Info: Dans "Les soirées de Saint Petersbourg", Quatrième entretien, 1836, pages 189-190

[ jugement dépréciatif ] [ prosateur sarcastique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

excrément

Vous êtes bien heureuse d'aller chier quand vous voulez; chiez donc tout votre chien de soûl...
(Alors que sa correspondante a entière liberté, la Palatine est "obligée de garder son étron pour le soir". La raison ? Elle habite une maison sans lieux d'aisance, ce qui l'oblige à faire la chose dehors.)
Cela me fâche, parce que j'aime à chier à mon aise, et je ne chie pas à mon aise quand mon cul ne porte sur rien.
Je voudrais que celui qui a le premier inventé de chier, ne pût chier, lui et toute sa race, qu'à coups de bâton. Comment, mordi! Qu'il faille qu'on ne puisse vivre sans chier? Soyez à table avec la meilleure compagnie du monde, qu'il vous prenne envie de chier, il vous faut aller chier. Soyez avec une jolie fille, une femme qui vous plaise ; qu'il vous prenne envie de chier, il faut aller chier ou crever. Ah! maudit chier, je ne sache point de plus vilaine chose que de chier.
(...)
Voyez passer une jolie personne, bien mignonne, bien propre, vous vous récriez: ah! que cela serait joli si cela ne chiait pas! Je le pardonne à des crocheteurs, à des soldats aux gardes, à des porteurs de chaises et à des gens de ce calibre-là. Mais les empereurs chient, les impératrices chient, le pape chie, les cardinaux chient, les princes chient, les archevêques et les évêques chient, les généraux d'ordres chient, les curés et les vicaires chient. Avouez donc que le monde est rempli de vilaines gens, car enfin, on chie en l'air, on chie sur la terre, on chie dans la mer, tout l'univers est rempli de chieurs et les rues de Fontainebleau de merde, car ils font des étrons gros comme vous, madame.
La conséquence est terrible. Vous pensez "baiser une belle petite bouche avec des dents bien blanches"? Erreur! En réalité, "vous baisez un moulin à merde".

Auteur: Bavière Charlotte-Elisabeth de

Info: 9 octobre 1694, lettre à sa tante, l'Electrice de Hanovre

[ vulgarité ] [ fiente ] [ grossièreté ]

 

Commentaires: 0

empire

L’idée que le Paris impérial est un enfer de libido quotidien, un bordel de luxe, l’obscénité crépitante chaque soir rallumée dans les beaux quartiers, constitue à mon avis le meilleur résumé possible du grave et somptueux recueil des Châtiments. Le sens du vertige jaloux, de la dégoûtation fascinée, de la fureur sacrée qu’on y entend rugir. Là-bas quelque chose est constamment bafoué, profané. Des vierges sont offertes au Moloch impérial. L’or brûle et sonne au milieu des coïts échevelés des riches. [Victor] Hugo est bouleversé. Il s’intéresse tellement à cette affaire qu’il laisse en plan ses autres projets pour avouer son obsession dans le déferlement d’un pamphlet en vers.
Comme cela se passe en général avec tous les tyrans, ses adversaires prêtent à Napoléon III des possibilités génitales tout à fait déraisonnables. En même temps qu’une mollesse physique et mentale caractéristique des grands seigneurs luxurieux, ou plutôt de l’idée qu’on s’en fait. Ils dorment, quoi, ils sont toujours plus ou moins entre deux nirvanas… Apathiques, comme aurait dit Sade. Des héros capables de jouissances pareilles, il vaudrait mieux les supprimer avec leurs pouvoirs mystérieux, leurs organes bénis des fées… Leur membre viril magique, en quelque sorte. L’Abracadabra qu’ils ont sous le pantalon. Leur mandragore virile en érection… Ils font du tort au genre humain. On ne peut vraiment pas les laisser en circulation, ils pourrissent le marché. Rien qu’à y penser, on sent l’éjaculation précoce qui revient et qui menace une fois de plus comme d’habitude… Enfin bref, quel qu’ait été Napoléon III lui-même (je n’ai nullement à me préoccuper de lui ici, ce sont les discours que sa présence suscite qui m’intéressent), il y a une subversion violente qui dérive de lui, un danger de perversion intense qui émane de sa personne et qui est ressenti par des gens comme Hugo comme une sorte de menace, une sorte de coup d’Etat sexuel permanent qui mérite les punitions les plus graves.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 426

[ projections ] [ fantasmes ] [ amplification ] [ Paname ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

insomnie

Le "cauchemar" se manifeste durant la phase de sommeil paradoxal.
Les cauchemars et mauvais rêves sont généralement le signe chez le rêveur d'une angoisse liée à une peur récente. Ils peuvent être aussi causés par une maladie ponctuelle, par des douleurs chroniques ou plus simplement par une mauvaise digestion ; ils parlent alors, dans la majorité des cas, d'un événement (presque) anodin et récent ou plus lointain.
Dans d'autres cas, cauchemars et mauvais rêves sont en lien avec une tension psychique présente dans la vie quotidienne, ou encore sont attachés au souvenir d'un événement traumatisant (accident, rupture, perte d'un être cher ...) : ils sont alors généralement récurrents et répétitifs.
Mais dans tous les cas, le rêveur se réveille mal à l'aise, souvent le coeur battant, parfois en nage, apeuré, voire désorienté.
Il est aujourd'hui prouvé, nous disent les pédiatres, que les enfants font plus de cauchemars que les adultes. La raison en est simple : le bébé ou le jeune enfant est dans une phase d'apprentissage de la vie et rencontre tous les jours de nouveaux sons, images, sensations, odeurs, émotions plus ou moins fortes.
La période de sommeil lui permet alors de "gérer" et/ou "d'éliminer" ce trop-plein d'information accumulé quotidiennement par son cerveau. (...)
Les cauchemars perturbent le fonctionnement psychologique pendant la journée. Les affronter permettra une évolution vers des rêves moins menaçants et donc, un sommeil plus serein.
Certains psys n'hésitent pas à dire même que c'est là un très bon moyen de dépasser ses peurs et de faciliter sa propre évolution spirituelle.
La méthode la plus simple demande de prendre quelques minutes, tous les soirs avant de s'endormir, de se placer dans une ambiance olfactive favorable en choisissant une ou deux huiles essentielles aux vertus apaisantes pour le psychisme, et de visualiser ou d'écrire le scénario du cauchemar récurrent, mais en changeant son déroulement ; ainsi, en réinventant l'histoire soir après soir, l'inconscient enregistre le nouveau scénario plus positif.

Auteur: Gérault Guillaume

Info: Retrouver le sommeil

[ thérapie ] [ songe ]

 

Commentaires: 0

Gaule

Il est pourtant une date que je ne laisse pas passer sans émotion, c'est la nuit du 4 août 1789, la nuit de l'Abolition des privilèges.
Événement capital de la Révolution française, on l'a dit et redit et non sans souligner que l'initiative en revient à quelques jeunes nobles. Pourtant, je ne sais si a été mesuré l'impact de cette abolition des privilèges par qui en jouissait. Je ne sais si a été mesurée la force déflagratoire de cette entrée en scène de ceux qui ont tout à perdre aux côtés de ceux qui n'ont rien à perdre. Chateaubriand le sent et le dit, en quelques lignes dans Les Mémoires d'outre-tombe : "La monarchie fut démolie à l'instar de la Bastille, dans la séance du soir de l'Assemblée nationale du 4 août. Ceux qui, par haine du passé, crient aujourd'hui contre la noblesse, oublient que ce fut un membre de cette noblesse, le vicomte de Noailles soutenu par le duc d'Aiguillon et par Mathieu de Montmorency, qui renversa l'édifice, objet des préventions révolutionnaires... Les plus grands coups portés à l'antique constitution de l'État le furent par des gentilshommes".
Mais il faut attendre quelques décennies plus tard pour qu'à l'autre bout du spectre politique, Michelet fasse passer l'intensité et l'ampleur de ce qui s'est joué là, tout particulièrement quand il évoque comment le jeune duc d'Aiguillon, le plus riche seigneur en propriétés féodales après le roi, "dit qu'en votant la veille des mesures de rigueur contre ceux qui attaquaient les châteaux, un scrupule lui est venu, qu'il s'était demandé à lui-même si ces hommes étaient bien coupables... Et il continua avec chaleur, avec violence, contre la tyrannie féodale, c'est-à-dire contre lui-même" (Scènes de la révolution française). En fait, c'est à l'incroyable moment où la liberté s'invente d'elle-même que Michelet nous fait assister, à cet instant stupéfiant où la liberté embrase celui à travers lequel elle se formule pour embraser de proche en proche tout ce qui l'entoure.

Auteur: Le Brun Annie

Info:

[ historique ] [ déclic ]

 

Commentaires: 0