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suicide

Il... Il était en train de fabriquer un cercueil à deux places, dis-je calmement. - Quoi? - A deux places... Et le soir du 13 septembre, tard, il est allé dans la chambre de ma mère. Il a pris une seringue hypodermique, il l'a remplie de morphine et il l'a injectée dans son corps, puis il s'est allongé à ses côtés jusqu'à ce qu'elle meure. Il l'habillée de sa robe de mariée, l'a descendue dans la cave et l'a déposée dans le cercueil. Il est resté là deux bonnes heures, puis il a enfilé son costume de mariage, à son tour, et s'est installé dans le cercueil à côté d'elle. Il a pris une surdose de morphine, a rabattu le couvercle au-dessus de lui, il est resté comme ça et il est mort...

Auteur: Ellory RJ Roger Jon

Info: Les anonymes

[ couple ] [ euthanasie ]

 

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couple

Avant de se coucher, Shinji, assis sur la natte, le buste droit, son sabre posé devant lui, avait fait à sa femme un discours militaire. Une femme qui devient femme de soldat doit savoir que son mari peut mourir à tout moment, et résolument l'accepter. Ce pourrait être demain. Ou le jour d'après. Mais, dit-il, peu importe quand, était-elle absolument ferme dans sa résolution de l'accepter ? Reiko se leva, ouvrit un tiroir du secrétaire et y prit le plus cher de ses nouveaux trésors, le poignard que lui avait donné sa mère. Revenue à sa place, elle posa sans un mot le poignard devant elle, comme son mari avait posé son sabre. Ils se comprirent en silence aussitôt, et le lieutenant ne chercha plus jamais à mettre à l'épreuve la résolution de sa femme.

Auteur: Mishima Yukio

Info: Dojoji et autres nouvelles

[ japon ] [ fidélité ] [ tradition ] [ suicide ]

 

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pensée-de-femme

Je n'ai certainement pas été la meilleure des mères. Cela va sans dire. Pas plus que je n'ai décidé d'être une mauvaise mère. C'est arrivé, c'est tout. En fait, être une mauvaise mère est un jeu d'enfant comparé au fait d'être une bonne mère, ce qui représente une lutte de tous les instants, un combat perdu d'avance ; longtemps après que les enfants étaient allés au lit, je me sentais tourmentée par ce que j'avais fait ou pas fait durant ces heures où nous étions bloqués ensemble. Pourquoi avais-je laissé Grace faire pleurer Mia ? Pourquoi n'avais-je pas ordonné à Mia de se taire pour faire cesser ce bruit ? Pourquoi m'étais-je réfugiée dans un coin tranquille à la moindre occasion ? Pourquoi les avais-je harcelées pour qu'elles se dépêchent - juste pour pouvoir me retrouver seule ?

Auteur: Kubica Mary

Info: Une fille parfaite, p. 108-109

[ maman ]

 

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vie opératoire

La dépression a deux causes fondamentales. Primo : une importante perte de plaisir dans la relation du bébé avec sa mère. Si nous acceptons l’hypothèse qu’une bonne gratification orale, complète et enrichissante, requiert environ trois ans d’allaitement satisfaisant au sein, nous comprenons sans peine pourquoi à notre époque tant de gens sont si vulnérables aux accès dépressifs. Secundo : l’enfant n’a pas le droit de s’insurger contre la frustration ; ses manifestations de colère, de révolte sont aussitôt sanctionnées par des punitions. Rien d’étonnant alors si le désir s’étiole peu à peu et si l’enfant perd sa faculté de combattre pour ce dont il a envie. Vous n’avez qu’à observer le comportement moutonnier des foules d’aujourd’hui et vous aurez tout de suite compris : la tendance dépressive est tout simplement un trait de notre civilisation.

Auteur: Lowen Alexander

Info: Dans "La dépression nerveuse et le corps", page 144

[ soumission ] [ répression ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

parents

Je remarquai de bonne heure que mon père évitait comme le feu le contact de ma mère. Pis encore, il évitait sa vue et, quand il lui parlait, il regardait en général de côté ou s'examinait les ongles. Rien de plus triste en son genre que ce regard obstinément baissé. Parfois, cependant, il la regardait en biais, avec les marques d'un dégoût sans bornes. [...] Et comment dans ces conditions expliquer mon existence? Comment étais-je venu au monde? Je pense qu'on m'avait conçu dans une sorte de contrainte, les dents serrées, en faisant violence à l'instinct - autrement dit, je suppose que mon père a lutté un certain temps contre son dégoût au nom du devoir conjugal (il plaçait plus haut que tout son honneur viril) et qu'un bébé, moi, a été le fruit de cet héroïsme.

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: Bakakaï

[ jugement ] [ reproduction ] [ enfant ]

 

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pensée-de-femme

L'amour maternel est le plus indépendant de tous les amours ; nous aimons notre enfant quel qu'il soit, quoi qu'il fasse, qu'il afflige ou contente notre amour-propre ; qu'il réponde à notre tendresse ou qu'il la souffre comme une gêne pour sa liberté ; qu'un fils écoute ou repousse sa mère. Grâce à lui, elle regarde haut et loin sans embarras : son âme, qui n'est jamais agitée, ne cesse point d'être émue ; la confiance qui s'établit entre eux devient la plus douce des relations. Elle ne ressemble à nulle autre, toute composée qu'elle est de l'autorité et de la faiblesse, de la condescendance et de la force, qui dénoncent à la fois et la femme et la mère, et l'homme et le fils. Oui, heureuse, cent fois heureuse, celle qui en a connu le charme !

Auteur: Rémusat Mme de Claire-Élisabeth Gravier de Vergennes

Info: Essai sur l'éducation des femmes 1824

[ maman ]

 

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accouchement

Julia naquit en septembre 1910. Elle vit le jour dans la paille. La mère vivait avec les animaux, à les nourrir, les traire et les soigner. Elle ne fit pas la mijaurée. Quand l'heure vint, elle s'allongea et poussa. Ensuite, elle vérifia que la petite respirait. Elle l'emmaillota dans son tablier, et alla à la cuisine. Le père, qui mangeait au bout de la grande table, grimaça. Il avait oublié que sa femme était enceinte. Elle lui montra l'enfant. Il grommela quelque chose comme "Dieu la bénisse", puis il reprit sa mastication. La mère ne manifestait pas une joie particulière, mais enfin, elle restait mère. Elle la coucha dans la maie qui servait de lit, et retourna aux bêtes. Le frère et la soeur, qui jouaient dans le pré, ne surent rien de la naissance jusqu'à qu'ils fussent rentrés.

Auteur: Mazeau Jacques

Info: La Ferme d'en bas

[ campagne ]

 

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immanence

L'essence de tout panthéisme, évolutionnisme, religion cosmique moderne est incluse dans cette proposition : la Nature est notre mère. Malheureusement, si vous considérez la Nature comme une mère, vous découvrirez qu'elle est une belle-mère. La position principale du christianisme est : la Nature n'est pas notre mère ; la Nature est notre sœur. Nous sommes fiers de sa beauté, puisque nous avons le même père ; mais elle n'a aucune autorité sur nous ; nous devons l'admirer, mais non l'imiter. Cela donne au plaisir que le chrétien goûte sur cette terre une touche étrange de légèreté, presque de frivolité. La Nature était une mère noble pour les adorateurs d'Isis ou Cybèle. [...] Pour saint François d'Assise, la Nature est une sœur et même une sœur cadette : une petite sœur dansante, dont on peut rire et que l'on peut aimer.

Auteur: Chesterton Gilbert Keith

Info: Orthodoxie, trad. Anne Joba, Paris, Gallimard, coll "Idées", 1984, p. 170-171.

[ indifférenciation ] [ vision du monde ] [ anthropocentrisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

erreur

<Noil> oh lala, Je suis dans la merde.
<Noil> vous voyez les types qui vous appellent pour vous vendre un salon ou un truc comme ça? Une bonne femme me sonne tout à l'heure, et demande à parler à ma mère. Y'a du bruit en fond, la femme a un accent et la communication mets un peu de temps à arriver. Pas de doute, c'est du télémarketing. Là je peux pas m'empêcher, je lâche comme un con "Désolé, elle est morte ce matin." en jubilant intérieurement.
<Noil> S'ensuit un énorme blanc pendant lequel je pense que la femme est en train de se pisser dessus. C'était marrant.
<Noil> sauf que ma mère rentre cette aprem et me demande: "Personne n'a appelé pour moi? J'attend un appel important du boulot"... Et je lui ai pas dit...
<Noil> Je vais me pendre.

Auteur: Internet

Info:

[ dialogue-web ] [ maladresse ]

 

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fable

Mère Vautour, un jour, envoya sa fille chercher de quoi manger. Elle y alla et rapporta un caneton. "C'est très bien, dit mère Vautour a sa fille, mais dis-moi, qu'a dit la mère de ce caneton quand tu as piqué sur son nid et que tu as emporté son petit? - Elle n'a rien dit, répondit la jeune vautour. Elle s'en est allée, c'est tout. - Alors tu dois rapporter ce caneton, dit mère Vautour. Il y a quelque chose de menaçant derrière ce silence."
Fille Vautour rapporta donc le caneton et prit un poulet a la place. "Qu'a fait la mère de ce poulet? demanda mère Vautour. - Elle a pleuré, elle a hurlé et elle m'a maudite, répondit sa fille. - Alors nous pouvons manger ce poulet, dit la mère. Il n'y a rien a craindre de quelqu'un qui crie."

Auteur: Chinua Achebe

Info: Le monde s'effondre Tout s'effondre

[ conte ] [ imagination ] [ représailles ]

 
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