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désintérêt politique

Si les citoyens continuent à se renfermer de plus en plus étroitement dans le cercle des petits intérêts domestiques, et à s’y agiter sans repos, on peut appréhender qu’ils ne finissent par devenir comme inaccessibles à ces grandes et puissantes émotions publiques qui troublent les peuples, mais qui les développent et les renouvellent. […] Je tremble, je le confesse, qu’ils ne se laissent enfin si bien posséder par un lâche amour des jouissances présentes, que l’intérêt de leur propre avenir et de celui de leurs descendants disparaisse, qu’ils aiment mieux suivre mollement le cours de leur destinée que de faire au besoin un soudain et énergique effort pour le redresser.

Auteur: Tocqueville Alexis de

Info:

[ vue courte ] [ repli égocentrique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

réflexion

Car, comme le laissait entendre le commentateur chinois, il ne peut y avoir d'immanence si on se restreint au "moi individuel", conçu en agent indépendant (ne relevant que de sa propre initiative) et dans la limite de ses seules facultés (car comment comprendre sinon ce qui "me revient", indirect-ement, en tant qu'effet?)
Pour rendre compte de sa possibilité, il faut renoncer à la catégorie du sujet pour celle du procès; de même, c'est parce que "cela" se constitue en fonds, non en objet (et pas plus en objet d'intuition que de connaissance), qu'on peut l'"habiter", "se reposer" en lui, et tomber dessus à tout instant comme une source intarissable.

Auteur: Jullien François

Info: La philosophie inquiétée par la pensée chinoise

[ distanciation ] [ réfléchir ] [ détachement ]

 

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philosophe

[...] Descartes fait jouer une distinction classique entre sensation et intellection. L’opposition repose sur l’idée que nous disposerions constamment de l’ensemble des informations fournies par nos sens, et que, ce matériel étant donné et disponible, l’esprit, le cerveau ou l’entendement – peu importe comme on l’appelle – vient ensuite organiser ce chaos et attribuer des significations. Ou, pour reprendre l’expression de Descartes, émettre des jugements. Cette analyse de la perception fait le terreau du dualisme opposant l’esprit et le corps : elle conduit à mettre le corps définitivement à distance, à le concevoir comme un simple mécanisme au service de l’esprit pour lui fournir des informations sensorielles plus ou moins fiables.

Auteur: Lochmann Arthur

Info: Dans "Toucher le vertige", éditions Flammarion, 2021, page 32

[ résumé ] [ corps-esprit ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

jeunesse

L’ardeur qui est en moi fait que les moindres minutes perdues qui ne sont ni créatrices, ni amoureuses, ni aventureuses, ni même reposantes, me mettent hors de moi. Nul n’a comme moi, je l’ai dit et je m’en aperçois chaque jour, la sensation de la fuite du temps, les instants de jeunesse irréparable qu’il faut sans relâche et sans repos muer en vie active et diverse, afin, plus tard, à l’âge du renoncement forcé, ne pas douter un instant d’avoir tiré le maximum de sa jeunesse.
Personne ne commence assez jeune et tout le monde s’économise : monde de vieillards prématurés, vous méritez de vivre vieux et conservés. Je hais toute épargne.

Auteur: Havet Mireille

Info: Journal intime 2, 22.05.22, p. 291

[ vue de l'intérieur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nourriture

De retour dans la salle de repos, j'ai dîné à la lueur de la torche électrique. Deux Sprite achetés dans le distributeur, et un sachet géant de noix de macadamia. Comme dessert j'ai mangé un rouleau de caramels et des boules de coco. Je les ai mangées comme j'avais l'habitude de le faire à Easterly : j'ôtais d'abord le chapeau, puis je faisais deux entailles dans la croûte avec les incisives. Après quoi, je prenais une gorgée de soda et je laissais la meringue fondre dans ma bouche. Le rituel m'a réconfortée et déçue à la fois. On avait beau faire, on était toujours la même personne, quelles que soient les circonstances.

Auteur: Lamb Wally

Info: Le chant de Dolorès

[ usa ] [ manger ] [ sucreries ]

 

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interaction

Ainsi, l'état d'activité des gènes (les données) est modifié par l'état du réseau biochimique (le fonctionnement du programme), mais en retour, tout se passe comme si cet état modifié des ADN allait ensuite jouer le rôle d'un programme en modifiant à son tour la structure du réseau biochimique... C'est la raison pour laquelle le modèle qui semble le plus proche de la réalité ne repose pas sur l'une de ces deux métaphores, mais sur une espèce de balancement de l'une à l'autre, à des échelles de temps différentes, constituant ce qu'avec Katchalsky nous avons appelé un 'réseau évolutif', c'est-à-dire un réseau dont la structure change au fur et à mesure de son fonctionnement.

Auteur: Atlan Henri

Info: La fin du tout génétique

[ biologie ] [ génétique ] [ sciences ]

 

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philosophe-sur-philosophe

Je n'aime pas Nietzsche parce qu'il aime la contemplation de la douleur, parce qu'il érige la vanité en devoir, parce que les hommes qu'il admire le plus sont des conquérants, dont la gloire repose sur l'habileté à faire mourir des hommes. Mais je pense que l'argument ultime contre sa philosophie, comme contre toute éthique déplaisante mais intérieurement cohérente, ne réside pas dans un appel aux faits, mais dans un appel aux émotions. Nietzsche méprise l'amour universel ; je le ressens comme la force motrice de tout ce que je désire en ce qui concerne le monde. Ses partisans ont eu leur heure de gloire, mais nous pouvons espérer qu'elle touche rapidement à sa fin.

Auteur: Russell Bertrand

Info: A History of Western Philosophy (1945), Book Three. La philosophie moderne, deuxième partie. De Rousseau à nos jours, Ch : XXV, Nietzsche, p. 767

[ dénigrement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

bon vieux temps

Autrefois, on n'avait qu'à se donner la peine de naître pour être arrivé. On naissait et l'on mourait bottier, magistrat, grand seigneur. On ne s'occupait guère des affaires de l'État ; on s'en reposait sur le roi. On n'avait pas non plus à songer aux siennes. Point d'autres soucis que de s'amuser comme on pouvait, une fois sa tâche faite : le peuple, en s'enivrant et en chantant "la Mère Godichon" ; les hommes d'esprit en faisant de l'esprit. Il faut se pousser à présent : vilain mot et triste affaire ! On n'a plus le temps de rire ; on n'y a plus le coeur. Chacun veut une place ou défend la sienne.

Auteur: Sarcey Francisque

Info: In "Le mot et la chose", éd. Paul Ollendorff, p. 207

[ arrivisme ] [ responsabilité ] [ ethos ] [ tradition familiale ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

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Un poète cherche un éditeur. Un éditeur cherche des libraires. Des libraires cherchent des lecteurs. Et les lecteurs, ne sachant jamais quoi lire, se rabattent sur ces prix littéraires créés pour faire acheter des livres à des gens qui n'aiment pas les livres, ce qui est très fort.
Enfin, très fort...En moi l'homme d'affaires applaudit, mais le lecteur s'en fout. Je sais depuis longtemps qu'il faut choisir ses livres comme ses fromages : au pif. On ouvre, on met le nez dedans : si ça sent, on prend ; si si ça ne sent pas, on repose. Ça sent mauvais ? Ça sent bon ? Mieux vaut un livre qui pue qu'un livre sans odeur.

Auteur: Hoffmann Stéphane

Info: Les autos tamponneuses

[ bouquin ]

 

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bon sens

Le matérialisme rationaliste est comme une respiration, un temps de repos que l’humanité s’accorde avant de se soumettre à l’exigence sans borne d’une nouvelle foi révélée.
Malheureusement, ces instants de répit, elle ne sait ou ne veut ou ne peut les rendre profitables. Jamais elle n’est plus divisée, plus folle, plus meurtrière qu’au moment même où elle se persuade que les dieux n’existent pas.
Ses croyances ? Des textes d’Akkad nous en révèlent la profondeur : "Si tu veux un enfant, n’implore pas les dieux, couche avec ta femme." "D’abord, il y eut la boue, d’où naquit le ver, puis toutes sortes d’animaux : l’homme n’est sur terre que pour nourrir le ver de ses gencives."

Auteur: Pichon Jean-Charles

Info: Histoire des mythes

[ historique ]

 

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