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vieillesse

Il est un âge où l’on enseigne ce que l’on sait ; mais il en vient ensuite un autre où l’on enseigne ce que l’on ne sait pas : cela s’appelle chercher. Vient peut-être maintenant l’âge d’une autre expérience : celle de désapprendre, de laisser travailler le remaniement imprévisible que l’oubli impose à la sédimentation des savoirs, des cultures, des croyances que l’on a traversées. Cette expérience a, je crois, un nom illustre et démodé, que j’oserai prendre ici sans complexe, au carrefour même de son étymologie "Sapientia"*, nul pouvoir, un peu de sagesse, un peu de savoir et le plus de saveur possible. 

Auteur: Barthes Roland

Info: Leçon. *saveur, goût, délicatesse du palais, bon sens, prudence, raison, intelligence, philosophie.

[ maturité ] [ dégustation ] [ sapience ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

grégarisme

Aucune description générale du mode de progrès des savoirs humains ne peut se limiter et laisser de côté l'aspect social de la connaissance. C'est là son essence même. Ce que la société est ! L'ouvrier, avec son syndicat, le sait. Les hommes et les femmes qui se meuvent dans une société policée le comprennent encore mieux. Mais les bohémiens comme moi, dont le travail se fait dans la solitude, sont portés à oublier que non seulement l'homme social dans son ensemble est un peu meilleur qu'une brute solitaire, mais aussi que tout ce qui a une signification importante pour lui doit être interprété à la lumière de considérations sociétales.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info:

[ source ] [ inconscient collectif ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

parole creuse

Autrement, de langage on tombe en parlage, de parlage en bavardage, de bavardage en confusion. Dans cette confusion des langues, les hommes, même s’ils ont des expériences communes, n’ont pas de langue pour en échanger les fruits. Puis, quand cette confusion devient intolérable, on invente des langues universelles, claires et vides, où les mots ne sont qu’une fausse monnaie que ne gage plus l’or d’une expérience réelle ; langues grâce auxquelles, depuis l’enfance, nous nous gonflons de faux savoirs. Entre la confusion de Babel et ces stériles espérantos, il n’y a pas à choisir. Ce sont ces deux formes d’incompréhension, mais surtout la seconde, que je vais essayer de décrire.

Auteur: Daumal René

Info: Dans "La grande beuverie", page 9

[ rêve d'harmonie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

intelligence

Un des chemins menant à l'IA forte sans intervention des humains, pourrait être le pendant informationnel du gène égoïste de Richard Dawkins. L'humain biologique ne serait alors que le simple initiateur d'une réaction en chaîne lui échappant immédiatement. Par exemple avec des programmes "comprenant" le langage naturel et connectés à l'Internet.
Les algorithmes les plus performants, ceux permettant de construire une base de connaissance avec l'accaparement des savoirs humains seraient alors sélectionnés, à l'image des gènes les plus performants. Une réaction en chaine s'ensuivrait, les générations de programmes se succédant de plus en plus rapidement sur des échelles temporelles de plusieurs ordres de grandeur inférieures à celle de l'évolution du vivant biologique.

Auteur: Boulant Roberto

Info: Comment faire naitre une IA forte, à l'insu de son plein gré ?

[ artificielle ] [ danger ]

 

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externaliser

En écrivant ce que l'on risque d'oublier on le fixe et on décharge la mémoire de la tâche ingrate de tout retenir. De plus l'écriture porte remède à l'oubli à long terme: grâce à elle on fixe la mémoire des choses et on peut écrire l’histoire comme mémoire collective...

- C'est une grande invention !

- Ce n'est pas l'avis de Platon qui pense que ce remède à l'oubli est en fait un poison pour l'esprit qui fait trop confiance depuis à ces traces extérieures que sont les signes écrits aux dépens des traces intérieures que sont les vrais savoirs inscrits profondément dans l'âme, d'après lui. Bref l'écriture nous rendrait amnésiques et ignorants.

Auteur: Bonan Ronald

Info: Hamadryas

[ affaiblissement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

La relativité du sens des mots est pour moi un carcan. Il m'arrive fréquemment de vouloir parler, mais je préfère me taire à l'idée que jamais mes paroles, loin de transmettre mon expérience ne feront naître chez mon interlocuteur une association d'idées qui résonnera avec son expérience personnelle, que jamais je ne parviendrai à lui communiquer aucune de mes pensées, aucuns de mes savoirs; au mieux je lui offrirai la confirmation de ce qu'il a vécu, lui, et qui m'est décidément étranger. En fin de compte, Nous ne nous seront rien dit, nous n'aurons rien découvert, nous ne nous connaîtrons pas mieux qu'auparavant. Voilà pourquoi le monologue est la forme la plus authentique de la confession.

Auteur: Hofman Branko

Info: La nuit jusqu'au matin

[ difficiles ] [ dialogue ] [ verbaux ] [ instables signifiants ]

 

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légende

Nous lisons dans une tradition recueillie par Lane:

"Dieu créa la terre, mais la Terre n'avait pas de soutien et ainsi sous la terre, il créa un ange. Mais l'ange n'avait pas de soutien, alors sous les pieds de l'ange il créa un rocher de rubis. Mais le rocher n'avait pas de soutien, alors sous le rocher il créa un taureau avec quatre mille yeux, oreilles, nez, bouches, langues et pieds. Mais le taureau n'avait pas de soutien, alors sous le taureau il créa un poisson nommé Bahamout, et sous le poisson il mit de l'eau, et sous l'eau il mit l'obscurité, et la science humaine ne voit pas plus loin que ce point."

Auteur: Borges Jorge Luis

Info: Le livre des êtres imaginaires, Bahamout, p 42, Flammarion 2022

[ limite des connaissances ] [ horizon des savoirs ]

 

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connaissances

...le besoin d'aller sur la lune ou de casser des atomes est à égalité avec celui d'avoir des musées d'histoire naturelle : La science nous donne une idée de qui nous sommes et de la façon dont nous nous inscrivons dans l'ordre des choses. Comprendre notre place sous le soleil exige une compréhension de la place du soleil dans le système solaire, des cycles du ciel, de la nature des éléments et des improbabilités de la vie. Si ce que nous apprenons nous laisse un peu stupéfaits quant à nos limitations et nos potentiels, qu'il en soit ainsi. La science nous donne un sens de l'échelle et des limites, une appréciation des perspectives ainsi une tolérance à l'ambiguïté.

Auteur: Cole KC

Info: First You Build a Cloud and Other Reflections on Physics as a Way of Life. Introduction (p. 11) Harcourt Brace & Company. New York, New York, USA. 1999

[ savoirs ] [ lucidité ] [ résumé ]

 

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savoirs

On peut même dire que les sciences s’abrègent en s’augmentant, [ce] qui est un paradoxe très véritable car plus on découvre des vérités et plus on est en état d’y remarquer une suite réglée et de se faire des propositions toujours plus universelles dont les autres ne sont que des exemples ou corollaires, de sorte qu’il se pourra faire qu’un grand volume de ceux qui nous ont précédés se réduira avec le temps à deux ou trois thèses générales. Aussi plus une science est perfectionnée, et moins a-t-elle besoin de gros volumes ; car selon que ses Éléments sont suffisamment établis, on y peut tout trouver par le secours de la science générale ou de l’art d’inventer.

Auteur: Leibniz Gottfried Wilhelm

Info: Discours touchant la méthode de la certitude et l’art d’inventer, A VI, 4-A, 959.

[ concision ] [ retour au principe ] [ multiplicité-unité ] [ méta-moteurs ]

 
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savoirs

Ce qui change le monde, c'est la connaissance. Rien d'autre, rien ne peut transformer le monde. La connaissance seule peut le changer, tout en le laissant tel qu'il est, inchangé. Vu sous cet angle, le monde est éternellement immuable, mais aussi en perpétuel changement. Tu me diras que ça ne nous sert pas à grand-chose. N'empêche que pour rendre la vie supportable, on peut le dire, l'humanité dispose d'une arme, qui est la connaissance. les bêtes n'ont pas besoin de ça. Parce que pour elles ça ne signifie rien : rendre la vie supportable. Mais l'homme, lui, connaît et se fait une arme de la difficulté même de supporter l'existence, sans que pour autant cette difficulté s'en trouve pour le moins adoucie.

Auteur: Mishima Yukio

Info: Le Pavillon d'or

[ thérapie ] [ homme-animal ]

 
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Ajouté à la BD par miguel