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animal domestique

Moi qui adore la plupart des bêtes, j'ai toujours professé une ardente répulsion pour le chien, que je considère comme l'animal le plus abject de la création.
Le chien est le type de l'animal larbin, sans fierté, sans dignité, sans personnalité.
... Une dame pleurarde et sentimenteuse interrompit ma diatribe:
- Oh! Le bon regard humide des bons toutous! Larmoya la personne. Comme ça vous console de la méchanceté des hommes!
Il n'en fallut pas plus pour me mettre hors de moi.
Les bons toutous! Ah! Ils sont chouettes, les bons toutous!
Le chien est aimant et fidèle, dit-on, mais quel mérite à s'attacher au premier venu uniquement parce qu'il s'intitule votre maître, beau ou laid, drôle ou rasant, bon ou mauvais?
On a vu des chiens, dit-on encore, se faire tuer en défendant leur maître contre un bandit.
Parfaitement, mais le même chien aurait pu être aussi bien tué en attaquant l'honnête homme pour le compte du bandit, si ce bandit avait été son maître et si l'honnête homme avait détenu l'indispensable revolver.

Auteur: Allais Alphonse

Info: Le bec en l'air 1897

[ valet ]

 

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flic fiable

- Quel est leur meilleur marshal ?

Le shérif mit une minute avant de répondre :  "Cette question mérite réflexion. Il y en a près de deux cents. Je pense que William Waters est le meilleur pisteur-traqueur. C'est un Comanche métis et c'est quelque chose, de l'observer lorsqu'ils cherche des signes. Le plus méchant est Rooster Cogburn. C'est un homme impitoyable, doublement coriace, et la peur n'entre pas dans ses pensées. Il ne crache pas non plus dans son verre. L.T. Quinn, lui, ramène ses prisonniers vivants. Il peut en perdre un de temps en temps, mais il pense que même le pire des hommes a droit à un traitement équitable. De plus, le tribunal ne paie pas de frais pour les morts. Quinn est un bon agent de la paix et un prédicateur laïc. Il ne dissimulera pas de preuves et ne maltraitera pas un prisonnier. Il est réglo et droit comme un i. Oui, je dirais que Quinn est à peu près le meilleur qu'ils aient".

J'ai répondu : "Où puis-je trouver cette perle rare ?".


Auteur: Portis Charles

Info: True Grit

[ policier ] [ loyal ] [ honnête ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

végétarien

Si quelqu'un aspire à une vie vertueuse, son premier acte doit être de s'abstenir de faire du mal aux animaux (...) De tuer les animaux à tuer les hommes il n'y a qu'un pas, tout comme de faire souffrir les animaux à faire souffrir les hommes. (...) Tant qu'il y aura des abattoirs, il y aura aussi des champs de batailles. (...) L'homme peut vivre et rester en bonne santé sans avoir besoin de tuer des animaux pour s'alimenter. Par conséquent, se nourrir de viande rend coresponsable de l'assassinat d'animaux perpétré juste pour satisfaire notre palais. Agir de cette façon est immoral. C'est un fait tellement simple qu'il n'est sans doute pas possible de ne pas être d'accord. (...) Si l'homme cherche sérieusement et honnêtement la voie de la morale, la première chose qu'il doit abandonner est la consommation de viande. (...) Le végétarisme vaut comme critère de base avec lequel nous pouvons reconnaître si l'homme aspire sérieusement à une perfection morale. La nourriture carnée est un résidu primitif ; le passage à une alimentation végétarienne est la première manifestation de l'instruction.

Auteur: Tolstoï Léon

Info:

[ pacifisme ]

 

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actorat

- Vous faites partie de ces acteurs qui ont une présence à l’écran tellement fortes qu’elle éclipse jusqu’au personnage. On a l’impression que les films viennent à vous plus que vous venez au film.

- Je suis d’accord. Je fais en général zéro effort en termes de propositions, allez, disons, 0,4 pour être honnête. Je m’approprie les personnages parce que je ne sais pas parler une autre langue que la mienne. C’est sans doute pour ça que je refuse beaucoup de rôles avec lesquels je n’ai aucune affinité. Je déteste par exemple les rôles d’amoureux transis. J’en ai fait un une fois, et je ne me suis jamais autant emmerdé sur un tournage. Le cliché de l’amour au cinéma me paraît insurmontable. Il est très rare que ça fonctionne, à part dans Les Enchaînés d’Hitchcock : elle le rejette parce qu’il la prend pour une pute ; il la rejette parce qu’elle a accepté cette mission d’infiltration auprès d’un autre homme… Là, j’y crois, là, je vois des gens qui s’aiment. On sort du sentimentalisme et des violons. La plupart du temps, c’est tellement convenu. Et Dieu sait que j’aime l’amour dans la vie !

Auteur: Bacri Jean-Pierre

Info: Interview sur Paris Première. à l'occasion de la sortie de La Vie très privée de Monsieur Sim en 2015

[ témoignage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

bouquins

Ordinairement une bibliothèque a trois sortes d'ennemis : les insectes, l'humidité et les rats; quelques mauvais plaisants y ajoutent les emprunteurs. "Les livres ont toujours été la passion des honnêtes gens", écrivait le poète polyglotte Vadius Ménage; si nous paraphrasons cette pensée devenue célèbre, nous dirons que les livres ont toujours été le goût favori, la passion raisonnée des hommes paisibles, rangés, d'un esprit correct et systématique.
(...)
L'emprunteur, ennemi des livres, bibliophage et insouciant, ne calcule rien de tout cela; il tombe au milieu de ces doctes jouissances, comme un renard dans un poulailler; il est possédé tout à coup d'une fringale de lecture; il arrive et laisse gravir impudemment ses convoitises sur les rayons où juchent les volumes que son esprit voudrait dévorer; il implore avec des paroles caressantes, il jure ses grands dieux que l'emprunt qu'il fait est un emprunt forcé, il affirme que le livre demandé sera couvert soigneusement,
enveloppé, serré sous clef, loin des regards indiscrets et des mains malheureuses; il invoque l'amitié la plus confraternelle, la sympathie la moins déguisée et promet de rendre le livre dans la huitaine. C'est, hélas! la cigale qui quémande à la fourmi. Et la cigale est oublieuse.

Auteur: Rouveyre Édouard

Info: Connaissances Nécessaires À Un Bibliophile, Vol. 8: Accompagnées de Notes Critiques Et de Documents Bibliographiques

[ triade ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ligne de conduite

- [...] Je veux savoir ce que j’ai à faire et comment je dois vivre ?

- Ce que tu as à faire, mon cher ? Sois honnête, ne mens jamais, ne souhaite pas la maison de ton prochain, bref relis les dix commandements : tout cela y est écrit pour l’éternité.

- Assez, assez, tout cela est si vieux, et puis ce ne sont que des mots, alors qu’il faut agir.

- Eh bien, si tu es en proie à un trop grand ennui, tâche d’aimer quelqu’un ou quelque chose, ou même tout simplement de t’attacher à quelque chose.

- Vous riez toujours ! Ensuite, qu’est-ce que je ferai tout seul, avec vos dix commandements ?

- Mais tu les mettras en pratique, en dépit de tes questions et de tes doutes, et tu seras un grand homme.

- Ignoré de tous.

- Il n’est rien de caché qui ne se découvre un jour.

- Vous plaisantez toujours !

- Eh bien, si tu prends tout si à cœur, le mieux est de tâcher de te spécialiser au plus tôt. Fais-toi architecte ou avocat. Tu auras alors une occupation véritable et sérieuse, tu te calmeras et tu oublieras tous ces enfantillages.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "L'Adolescent", éditions Gallimard, 1998, traduit par par Pierre Pascal, pages 229-230

[ conseils ] [ sens de la vie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

innocence

Ils [les gnostiques] conseillent plutôt à leurs jeunes adeptes : "Soyez employés ou, si vous vivez en Europe, soyez fonctionnaires" – et "fonctionnez honnêtement". Gagnez d’abord votre vie, et gagnez-la régulièrement. Ne fuyez que les métiers à soucis et responsabilités "horizontales", qui obligent à des efforts incessants de navigation, de louvoiement, d’offensive et de défensive.
Fuyez aussi les pouvoirs et les métiers à pouvoir, surtout s’ils rapportent honneurs et argent. […] cherchez les métiers où l’on n’a affaire qu’à un public sans visage, ou à un public au renouvellement statistique obligé, non au public qu’il faut attirer et auquel il faut plaire à tout prix. Ne fuyez pas les métiers monotones et sans aventures. Vous n’en serez que plus libres pour chercher les aventures "verticales" comme Jacob Böhme rapetassant les souliers des habitants de Görlitz – en évitant, mieux que l’artisan philosophe, de vous rendre suspect à l’opinion. […]
Ne vous laissez pas impressionner par ceux qui vous diront : "Vous êtes de pauvres dupes. Vous laissez faire les Pouvoirs. Vous préparez des générations d’esclaves dociles." Car c’est le contraire qui est vrai. C’est l’activisme politisé qui prépare la ruée vers l’esclavage. C’est au contraire le travail modeste et limité dans sa sphère qui affranchit, et qui fait les vrais hommes libres.

Auteur: Ruyer Raymond

Info: Dans "L'art d'être toujours content", pages 36-37

[ trickster ] [ insubordination ] [ simplicité volontaire ] [ liberté ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

imagination

Chaque fois que je découvre une île sur la carte, je sens naître en moi des amitiés, des amours, comme un fourmillement. Il me semble voir immédiatement un chien qui fixe ses yeux dans les miens, un pêcheur vêtu de bure, aux gestes lents et aux mains agiles, qui parle peu, une barque lente et pesante au bois noirci et aux couleurs passées, qui sent fort la toile cirée, un oiseau qui suit la barque, des filets, des poissons, des écailles, des enfants merveilleusement beaux sur le quai, des cabanes honnêtes, du grondin ou du zée bouilli, une odeur de céleri, une marmite noire qui fume, une mer brumeuse aux horizons étroits...

J'ai toujours une carte sur le mur de ma chambre. C'est pour la regarder lorsque je ne crois plus au livre que je lis, la nuit quand il commence à m'ennuyer. Et quand je regarde la carte, j'y repère tout de suite une île minuscule comme un point et j'imagine les vents, les tempêtes, les grondements, les requins, et puis les hommes. Parfois je vois sur la carte des îles aux formes tortueuses sur lesquelles je me penche avec l'intuition d'un vieux sorcier pour en découvrir les secrets, mais ce qui m'attire le plus, ce sont les îles qui n'ont pas de forme et qui figurent comme des points.

Auteur: Sait Faik Abasiyanik

Info: Un point sur la carte

[ évasion ] [ déclencheur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rencontre

Leurs contacts plus fréquents à la suite de l'accord nuptial firent naître chez Don Fabrizio une curieuse admiration pour les mérites de Sedara. L'habitude finit par l'accoutumer aux joues mal rasées, à l'accent plébéien, aux vêtements farfelus et à l'odeur persistante de la sueur, et il eut ainsi tout loisir de se rendre compte de la rare intelligence de l'homme ; bien des problèmes qui semblaient insolubles au Prince étaient démêlés en moins de deux par don Calogero ; étant affranchi de certaines entraves que l'honnêteté, la décence et peut-être la bonne éducation imposent aux actions de beaucoup d'autres hommes, il avançait dans la forêt de la vie avec l'assurance d'un éléphant qui, déracinant les arbres et piétinant les tanières, progresse en ligne droite, sans prêter attention aux griffures des épines et aux gémissements des écrasés. Élevé, au contraire, dans des vallées amènes parcourues par des zéphyrs courtois des "S'il te plaît", "je te serais reconnaissant", "me ferais-tu la faveur", "tu as été très aimable", le Prince, maintenant, quand il parlait avec don Calogero se trouvait à découvert sur une lande balayée par des vents de sécheresse et, tout en continuant à préférer en son for intérieur les anfractuosités des montagnes, il ne pouvait s'empêcher d'admirer l'impétuosité de ces courants d'air qui tiraient des chênes-lièges et des cèdres de Donnafugata des arpèges jamais entendus auparavant.

Auteur: Lampedusa Giuseppe Tomasi di

Info: Le Guépard

[ ouverture ] [ rapports humains ] [ différence ] [ sociologie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

morale individuelle

Mais la foi, le salut personnel n’ont rien à voir avec la bienséance, et ne sont pas de l’ordre des mérites. Et c’est pourquoi il est écrit : "Ne jugez pas !" J’avoue que je comprends mal, ou plutôt que je réprouve, ces discussions sur la croyance ou non d’un homme connu, multipliées et prolongées après sa mort, dans notre siècle. Elles ne sont ni chrétiennes ni simplement honnêtes. "Le Seigneur seul connaît les siens", dit l’Écriture : si l’on est chrétien, qu’on croie cela, laissant aux incroyants le droit de mieux savoir. Et qu’est-ce que cela peut bien nous faire ? Sinon nous servir d’argument et nous rassurer curieusement dans notre foi ou dans notre incroyance, — parce qu’un de plus vient renforcer notre parti, et qu’il n’est pas le premier venu. C’est usurper la place du Juge, ou mêler vanités et salut.

Si Gide a refusé totalement quelque chose, c’est justement le totalitarisme, qui est l’esprit de parti logiquement développé. Et d’abord dans la religion. Le vrai croyant demain, ne sera-t-il pas celui qui osera dire : "Je ne crois pas !" quand l’État contre l’homme invoquera les Nécessités de l’Histoire ? Il n’est pas de vraie foi sans vrai doute, plus qu’il n’est de lumière sans ombre. Et je n’entends pas dire que Gide fut un croyant, mais il reste un douteur exemplaire.

Auteur: Rougemont Denis de

Info: fin de "Un complot de protestants", portrait de Gide publié dans le numéro de novembre 1951 de la NRF

[ indiscrétion ] [ références bibliques ] [ perplexité ] [ rejet des dogmes ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama