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autoévaluation

Je ferai aussi remarquer qu’il n’est pas, je crois bien, une seule langue européenne qui soit aussi difficile d’écrire que le russe. Je viens de relire ce que j’ai écrit à l’instant, et je vois que je suis beaucoup plus intelligent que ce qui est écrit là. Comment se fait-il donc que les choses énoncées par un homme intelligent soient infiniment plus sottes que ce qui reste dans son cerveau ? Je l’ai remarqué plus d’une fois chez moi et dans mes rapports oraux avec les autres hommes durant toute cette dernière année fatale, et j’en ai été bien tourmenté.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "L'Adolescent", éditions Gallimard, 1998, traduit par par Pierre Pascal, page 4

[ autocritique ] [ orgueil ] [ insatisfaction ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-hommes

Je désirai si violemment me coucher à côté d'elle sur le canapé, envelopper mes bras autour d'elle et dormir. Pas baiser, comme dans les films. Pas même faire l'amour. Juste dormir ensemble dans le sens le plus innocent du mot. Mais j'ai manqué du courage et elle avait un petit ami et j'étais godiche et elle était magnifique et j'étais désespérément ennuyeux et elle était infiniment fascinante. Je suis donc retourné dans ma chambre et je me suis effondré sur la couchette posée sur le sol, pensant que si les personnes étaient la pluie, j'étais la bruine et elle l'ouragan.

Auteur: Green John

Info: Looking for Alaska

[ désir ] [ fuite ] [ crainte ]

 

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femme-par-homme

J'avais tellement envie de m'allonger à côté d'elle sur le canapé, de l'entourer de mes bras et de dormir. Pas baiser, comme dans ces films. Même pas faire l'amour. Juste coucher ensemble au sens le plus innocent du terme. Mais je n'avais pas le courage et elle avait un petit ami et j'étais maladroit et elle était magnifique et j'étais désespérément ennuyeux et elle était infiniment fascinante. Je suis donc retourné dans ma chambre et je me suis laissé tomber sur le lit du bas, me disant que si les gens étaient la pluie, j'étais bruine et elle ouragan. 

Auteur: Green John

Info: Looking for Alaska

[ amoureux transi ] [ dissymétrie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

propagande

Le capitalisme contemporain fonctionne désormais beaucoup plus à la séduction qu'à la répression, comme Guy Debord avait su le comprendre en avançant le concept de "Société du spectacle". Ce n'est évidemment pas par hasard si l'industrie publicitaire (à laquelle il serait logique d'ajouter du "divertissement" et du mensonge médiatique) représente de nos jours le deuxième poste de dépense mondial, juste après celui de l'armement. Et le marquage quotidien que cette curieuse industrie exerce sur l'imaginaire des individus modernes (sur leur "temps de cerveau disponible") s'avère, à l'évidence, infiniment plus profond que celui des anciennes religions ou des vieilles propagandes totalitaires.

Auteur: Michéa Jean-Claude

Info: La double pensée : Retour sur la question libérale

[ programmation ] [ abrutissement ] [ consumérisme ]

 

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Grèce antique

Platon enseignait que toutes les choses créées ne sont que le produit d'un moule, qui est dans l'esprit de Dieu, et qu'il appelle idée. L'idée est à l'image ce que la cause est au produit. Or, prétendait ce philosophe, toutes choses n'étant qu'une copie de l'idée, l'image qu'une copie des choses, et les mots, à leur tour, qu'une expression de l'image, les poètes qui sont si fiers de leur art, ne font cependant, dans leurs poèmes, que des copies de la copie d'une copie, et, par conséquent, quelque chose d'infiniment imparfait, parce que cela est infiniment éloigné, et différent du vrai modèle.

Auteur: Joubert Joseph

Info:

 

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vacuité apparente

Si une quantité non négative est si petite qu'elle est plus petite que n'importe quelle autre, alors elle ne pourra être que zéro. À ceux qui demandent quelle est cette quantité infiniment petite en mathématiques, nous répondons qu'il s'agit en fait de zéro. Il n'y a donc pas tant de mystères que cela dissimulés dans ce concept, contrairement à ce que l'on croit généralement. Ces prétendues énigmes ont contribué à rendre le calcul de l'infiniment petit tout à fait suspect aux yeux de beaucoup de gens. Les doutes qui subsistent seront levés en profondeur dans les pages suivantes, où nous expliquerons ce calcul.

Auteur: Euler Leonhard

Info:

[ non-valeur ] [ néant ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

approche littéraire

L’expression roman d’analyse ne me plaît pas beaucoup. Elle a pris le sens d’étude au microscope, mot qui, lui-même, est faussé dans la langue commune, les infiniment petits n’étant pas du tout – la médecine le montre – dénués d’importance. Pour ma part, mon instrument préféré de travail est plutôt le télescope que le microscope. Mais j’ai eu le malheur de commencer un livre par le mot "je" et, aussitôt, on a cru qu’au lieu de chercher à découvrir des lois générales, je "m’analysais" au sens individuel et détestable du mot. Je remplacerais donc si vous voulez bien le terme roman d’analyse par celui de roman d’introspection.

Auteur: Proust Marcel

Info: Lettre à André Lang, seconde quinzaine d’octobre 1921

[ nuance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

L'homme se passe de la femme, la femme non, la femme pend à l'homme et l'homme s'imagine à tort qu'il la poursuit, alors qu'elle l'appelle. Les couvents d'hommes valent mieux infiniment que les couvents de femmes, les hommes n'ont besoin d'amour, la chair ne les tourmente pas avec la même force, l'homme ne souffre pas d'être homme, mais de manquer d'argent ou de puissance, la femme souffre d'être femme et puis de n'être pas aimée. Les beaux dehors, les ris, les jeux, les bagatelles et les grâces, l'écume de la mer profonde et sous l'écume un monde noir où nous ne sommes plus à nous, mais à l'espèce.

Auteur: Caraco Albert

Info: Post Mortem, L'Âge d'Homme, 1968, p. 37

[ pantins ]

 

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écrivain-sur-écrivain

Paul Valéry nous lègue, en mourant, le symbole d'un homme infiniment sensible à tout fait et pour qui tout fait est le stimulant possible d'une série infinie de pensées. D'un homme qui dépasse les traits instinctifs d'un moi et de qui nous pouvons dire, comme William Hazlitt sur Shakespeare, He is nothing by himself. D'un homme dont les textes admirables n'épuisent pas, ne définissent même pas les possibilités de toute nature qui sont en lui. D'un homme qui, dans un siècle où l'on adore toutes les idoles du sang, de la terre et de la passion, a toujours préféré les plaisirs lucides de la pensée et les secrètes aventures de l'ordre.

Auteur: Borges Jorge Luis

Info: Valéry comme symbole, in Enquêtes, p 107

[ . ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

rencontre

En fendant la foule pour suivre Chloé jusqu’au Strand Café, je tâtais mes lèvres du bout des doigts, ces lèvres qui l’avaient embrassée, m’attendant à moitié à les trouver inchangées d’une façon infiniment subtile mais radicale. Je m’attendais à ce que tout ait changé, à l’image de la journée, sombre, humide et tendue de nuages pansus à notre entrée au cinéma en plein après-midi et vibrante de lumières fauves et d’ombres distendues, maintenant que le soir était venu, que les prêles ruisselaient de gemmes et qu’un voilier rouge dans la baie tournait sa proue vers l’horizon d’un bleu déjà crépusculaire au loin.
Le café. Dans le café. Dans le café, nous.

Auteur: Banville John

Info: La mer

[ analogie ] [ femmes-hommes ] [ éblouissement ]

 

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