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spiritualité
Dans l'Inde, on enjoint aux hommes d'être pleinement conscients, dans leur corps et dans leur âme, de leur étroite parenté avec tout ce qui les entoure ; on leur apprend à saluer le soleil levant, l'eau des ruisseaux, la terre fertile, comme des manifestations de cette même vérité vivante qui embrasse aussi l'homme. Le texte sur lequel nous méditons chaque jour est la gâyatri, un verset qui pour nous résume l'essence de tous les Védas. Grâce à lui, nous nous efforçons de sentir l'unité fondamentale du monde avec l'âme consciente de l'homme ; nous apprenons à percevoir l'unité maintenue par l'Esprit éternel et unique, dont le pouvoir crée la terre, le ciel et les étoiles, et embrase en même temps notre pensée de la lumière d'une conscience qui se meut et existe en continuité ininterrompue avec le monde extérieur.
Auteur:
Tagore Rabindranath
Années: 1861 - 1941
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: poète et philosophe
Continent – Pays: Asie - Inde
Info:
Sadhana, p.16, éditions Albin Michel
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unicité
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plénitude
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hindouisme
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christianisme
L’œuvre du Christ se rapporte à la nature humaine qu’Il récapitule dans son hypostase. L’œuvre du Saint-Esprit, par contre, se rapporte aux personnes, s’adresse à chacune d’entre elles. Le Saint-Esprit communique dans l’Eglise aux hypostases humaines la plénitude de la divinité selon un mode unique, "personnel", approprié à chacun des hommes en tant que personne créée à l’image de Dieu. [...]
Le Christ devient l’image unique appropriée à la nature commune de l’humanité ; le Saint-Esprit confère à chaque personne créée à l’image de Dieu la possibilité de réaliser la ressemblance dans la nature commune. L’Un prête son hypostase à la nature, l’Autre donne sa divinité aux personnes. Ainsi l’œuvre du Christ unifie, l’œuvre du Saint-Esprit diversifie. [...] le Christ crée l’unité de son corps mystique par le Saint-Esprit, le Saint-Esprit se communique aux personnes humaines par le Christ.
Auteur:
Lossky Vladimir Nikolaïevitch
Années: 1903 - 1958
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: théologien orthodoxe
Continent – Pays: Europe - Russie
Info:
"Essai sur la théologie mystique de l'Eglise d'Orient", éditions du Cerf, 2005, pages 162-163
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missions temporelles
]
spiritualité
L'iconographie indienne se plaît à représenter Siva sous les traits d'un hermaphrodite, ardhavïra, la partie droite du corps étant masculine et la gauche, féminine. C'est exprimer d'une manière concrète la libre autonomie de l'énergie divine, les deux sexes réunis en un seul corps reconstituant l'unité originelle des principes opposés qui divisent l'univers : "Siva marque de son sceau le monde entier, dit Utpaladeva, divisant l'humanité en corps mâles et en corps femelles" - parties fractionnées d'un même Tout. (S.st. XIV. 12.) Aux yogin et yogini qui aspirent à retrouver la plénitude de l'unité primordiale est proposée l'union sexuelle ésotérique. S'Ils sont aptes à remplir les conditions qu'elle impose, ils peuvent, grâce à elle, recouvrer l'intégralité de l'Être, unir indissolublement en eux les polarités masculine et féminine, unité en germe dans tout être humain, et échapper définitivement à la dualité.
Auteur:
Silburn Lilian
Années: 1908 - 1993
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: philosophe spécialiste de l'Inde
Continent – Pays: Europe - France
Info:
La Kundalini, ou, L'énergie des profondeurs: étude d'ensemble d'après les textes du Sivaïsme non dualiste du Kasmir, p. 163
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unicité
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androgyne
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procréation
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fusion. mâles-femelles
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wu-wei
[…]
Les gens sont tous hilares
Comme s’ils festoyaient au sacrifice du bœuf
Comme s’ils montaient aux belvédères du printemps
Et moi je me tiens là l’esprit vacant
Comme le nouveau-né encore sans expression
Laissé dans mon coin, n’ayant où aller
Les gens ont tout le superflu
Et moi je suis de tout démuni
J’ai tous les traits de l’idiot
Je suis l’abruti le parfait abruti
Les autres sont resplendissants
Et moi je suis crépusculaire
Les autres s’affairent fébrilement
Et moi je traîne mon oisiveté
Abandonné au mouvement de la mer
Tourbillonnant au gré du vent
Les gens savent ce qu’ils veulent
Je préfère être un imbécile heureux
Moi qui ne suis pas comme eux
Moi qui ai choisi de téter ma Mère
Auteur:
Lao Tseu Lao Tzi
Années: -0550 env av. J.-C.
Epoque – Courant religieux: Chine ancienne-Tao
Sexe: H
Profession et précisions: penseur - fondateur du taoïsme
Continent – Pays: Asie - Chine
Info:
Dans le "Livre de la voie et de la vertu", chap. 20, trad. Claude Larre, Editions Desclée de Brouwer, Paris, 2015, pages 49-50
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plénitude du vide
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détachement
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retour à la source
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spiritualité
il y a pusieurs attitudes vis-à-vis de l'amour : on peut le manger, on peut le boire, on peut le respirer, et on peut vivre en lui.
Ceux qui le mangent restent dans le plan physique, et ils ne peuvent pas être satisfaits parce qu'ils se contentent des plaisirs inférieurs. Ceux qui le boivent goûtent des plaisirs moins grossiers, mais ils sont encore plongés dans les jouissances du plan astral.
Ceux qui sont arrivés à atteindre les régions du plan mental : certains philosophes, écrivains, respirent l'amour qui alimente sans cesse leur inspiration.
Quant à celui qui vit dans l'amour, dans le coté subtil et éthérique, il le possède comme lumière dans l'esprit, comme chaleur dans le coeur, et il peut répandre cette lumière et cette chaleur sur tous les êtres qui l'entourent.
Celui qui vit dans cet amour possède la plénitude.
Auteur:
Aïvanhov Omraam Mikhaël
Années: 1900 - 1986
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: gourou, maître spirituel,, philosophe et pédagogue d'origine bulgare
Continent – Pays: Europe - Bulgarie - France
Info:
Oeuvres, tome 14 : L'amour et la sexualité 1
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hiérarchie
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confusion
La prise de parole par Socrate [dans le Banquet] introduit une coupure. Les discours précédents décrivent l’amour comme plénitude, c’est-à-dire ce que l’on attribue à l’éromène* et non à l’éraste*, en tant qu’aimer, c’est vouloir être aimé et aimable. Ils sont beaux, vrais et bons, et en cela même ils sont de l’ordre de l’opinion, du mythe et de la fiction. Socrate vise autre chose : le savoir (épistémé), soit ce qui rend raison du dire vrai, beau et bon. Or, avoir l’érôs du savoir, c’est ne pas savoir ; car, érôs est manque. Il n’est donc pas parfait, il est "coupe vide", manque de ce qu’on n’a pas, désir (épithumia). Pas de savoir de l’érôs, sans érôs du savoir, sans nescience. Socrate se tait donc au point même où il ne sait pas, et il laisse parler Diotime par sa bouche, là où lui manque le savoir du désir.
Auteur:
Julien Philippe
Années: 1926 - 2011
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: psychanalyste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans "Pour lire Jacques Lacan", page 119. *Dans la Grèce classique l'éromène est un adolescent engagé dans un couple pédérastique avec un homme adulte, appelé "éraste".
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amant
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aimé
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isolement
Cette histoire mouvementée de la solitude a laissé de nombreuses traces, littéraires surtout: les solitaires sont souvent très bavards par écrits. Ils ont laissé des confidences, des plaidoyers, des journaux intimes, des poésies, des lettres. La solitude a donné lieu à bien des débats philosophiques, religieux, littéraires, car elle n'a jamais laissé indifférent: elle fascine, intrigue, étonne, attire et scandalise, on l'admire ou on s'en moque, on en fait une vertu ou un vice, un refuge ou un enfer, mais à toutes les époques on en parle avec passion. Depuis le XIXe siècle, les sciences humaines se penchent sur ce phénomène: sociologues, psychologues, psychanalystes, médecins, philosophes lui consacrent d'innombrables travaux. Et elle continue à diviser, suivant qu'on l'envisage comme fléau social, comme composante irréductible de la condition humaine, comme anomalie ou comme plénitude de l'individu, comme détresse ou comme salut.
La solitude ne laisse ni neutre ni indifférent. Elle engage toute notre conception de la condition humaine.
Auteur:
Minois Georges
Années: 1946 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: historien, écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Histoire de la solitude et des solitaires, p. 11
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outil
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mémoires
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journal
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plénitude
Ils nagèrent tous les trois vers le large. Couchés au ras de l’eau, ils voyaient accourir de l’horizon le poids régulier des vagues, et dans un capiteux vertige il leur semblait qu’il tombât tout entier sur leurs épaules et dût les écraser, — avant de se faire au-dessous d’eux un flux de silence et de douceur qui les élevait paresseusement sur un dos liquide, avec une sensation exquise de légèreté. Tantôt la crête d’une vague projetait une ombre brusque sur le visage de Heide et tantôt reparaissait l’étincellement salin de ses joues lavées. Il leur sembla que leurs muscles participaient peu à peu du pouvoir dissolvant de l’élément qui les portait : leur chair parut perdre de sa densité et s’identifier par une osmose obscure aux filets liquides qui les enserraient. Ils sentaient naître en eux une pureté, une liberté sans égales — ils souriaient tous les trois d’un sourire inconnu aux hommes en affrontant l’horizon incalculable.
Auteur:
Gracq Julien
Années: 1910 - 2007
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Au chateau d'Argol
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proprioception
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sentiment océanique
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amnios
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nage symbiose
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coutumes
Jadis, les personnes étaient, non seulement subordonnées, mais très souvent sacrifiées à l’institution. Sous l’ancien régime (le même état de choses existait d’ailleurs au XIXe siècle dans tous les milieux sociaux, sauf dans la classe strictement prolétarienne), une jeune fille était vouée au mariage plutôt qu’à un époux déterminé. Les personnes comptaient peu ; ce qui importait, c’étaient les traditions et les cadres. Cela ne laissait pas d’avoir son bon côté. D’abord, rien n’empêchait qu’un amour solide et même passionné se greffât sur une union contractée pour des raisons de pur conformisme social. Ensuite même si l’union ne leur donnait aucune plénitude personnelle, les époux puisaient, dans ces immenses réserves de force et de continuité que sont les institutions, le goût et le courage de rester fidèles à leurs devoirs (c’est d’ailleurs le propre des climats classiques de rendre spontané et comme naturel l’accomplissement de devoirs et de sacrifices qui, en milieu décadent, exige des soubresauts héroïques de la personnalité).
Auteur:
Thibon Gustave
Années: 1903 - 2001
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
"Ce que Dieu a uni", libraire Arthème Fayard, 1962, pages 98-99
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avantages
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bénéfices
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conscience
Comme Baruch [Spinoza] est résolument un homme serviable, il est aussi là pour calmer la tempête en nous transmettant quelques précieux conseils au sujet de la vertu. Attention, être vertueux pour lui, [...]. C'est plutôt acquérir une vraie connaissance de nos passions, comprendre le dynamisme qui est en nous, être capable de définir ce qui nous plaît. C'est cette écoute du réel et de nous-mêmes qui nous permet d'atteindre la plénitude, la sérénité tant recherchée. Le sage n'est pas celui qui est raisonnable, mais celui qui accède à un savoir réel sur lui et sur les choses qui l'entourent, qui arrive à comprendre ce qui nous porte autant que ce qui nous plombe. Avoir du désir est normal, et même bénéfique, mais ce qui est essentiel, c'est d'apprendre à le reconnaître pour que l'on soit moins contrarié et donc agité, dès qu'il vient à se manifester. Être vertueux, ce n'est pas museler son conatus*, c'est en faire un familier.
Auteur:
Marie Robert
Années: 198? -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: prof de philo et créatrice d'école maternelle
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Kant tu ne sais plus quoi faire il reste la philo, Spinoza chez Ikea. *puissance propre et singulière de tout "étant" à persévérer dans cet effort pour conserver et même augmenter sa puissance d'être
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connais-toi toi-même
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