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irrationnel

Prenez ma propre expérience du nombre 62. Accessoirement j’en rends compte dans mon article. Je l’ai vu partout, adresses, billets de train, chambres d’hôtel – ce nombre me poursuivait à tel point que je me suis persuadé que c’était une prémonition de l’âge auquel j’allais mourir. La vraie question n’est pas celle de la justesse ou de la fausseté de la prémonition, mais bien de comprendre d’où vient la certitude obsessionnelle qu’elle est vraie. Pourquoi la raison renonce-t-elle à son empire, chez une personne superstitieuse, et laisse-t-elle ce délire s’enraciner au plus profond ? Pourquoi certains d’entre nous ont la conviction d’avoir un double, un Doppelgänger ? Qu’est-ce que l’imagination ? Où est la réalité ? Pourquoi avons-nous l’impression que ces choses sont étranges et inquiétantes ? Dans mon papier, j’émets l’hypothèse que ces questions sont les échos de répressions infantiles. J’établis aussi un lien avec l’animisme latent que j’ai analysé dans mon Totem. Il est rare que le sentiment d’étrangeté, une fois éveillé, se dissipe complètement. En général, il ne vous abandonne jamais ; la raison n’a pas prise sur lui.

Auteur: Keve Tom

Info: Dans "Trois explications du monde", pages 282-283, discours fictif de Freud

[ synchronicités ] [ intentionnalité magique ] [ questions ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

fondation de la psychanalyse

[…] le système de Freud lui-même transcendait les notions de "maladie" et de "soin" et se préoccupait plus d’une méthode de "salut" de l’homme que d’une simple thérapeutique à l’usage de malades mentaux. […] De quelle nature était le "mouvement psychanalytique" fondé par Freud ? Quelle était sa vision de l’homme futur ? Sur quel dogme avait-il fondé son mouvement ?
Freud a répondu très clairement à ces questions par la phrase suivante : "Là où était l’Id, sera l’Ego*." Son but était la domination par la raison des passions irrationnelles et inconscientes. Il fallait que dans la mesure de ses possibilités, l’homme se libérât du pouvoir de l’inconscient. Il fallait que l’homme devînt conscient des forces inconscientes qui l’habitaient, afin de les contrôler et de les dominer. Le but de Freud était d’atteindre à la connaissance optimale de la vérité, qui est connaissance de la réalité. […] Bien que Freud représentât le point culminant du rationalisme occidental, il dut son génie d’avoir dépassé l’aspect faussement rationnel et superficiellement optimiste du rationalisme, et d’avoir créé une synthèse avec le romantisme, le mouvement même qui, au XIXe siècle, par son intérêt et son souci du côté affectif et irrationnel de l’homme, s’opposa au rationalisme.

Auteur: Fromm Erich

Info: Dans "Bouddhisme Zen et psychanalyse", pages 90-91. *Selon le modèle Id = instinct, Ego = réalité, Superego = moralité

[ objectifs ] [ énantiodromie ] [ triade ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

parapsychique

Pour moi, la théorie de la synchronicité n’est pas un objet de croyance ; les phénomènes de synchronicité fréquentent volontiers les relations transférentielles de même qu’ils se manifestent souvent entre des amoureux ou entre une mère et ses enfants. C’est une expérience qui naît d’une participation affective forte, par exemple aussi entre un chercheur et l’objet de son étude, une expérience qui, avant le rationalisme des Lumières, était familière aux alchimistes et à tous les amants passionnés de la science et de la philosophie. Leibniz, par exemple, expliquait le monde des phénomènes par quatre principes : l’espace, le temps, la causalité et la correspondance ; celle-ci est le principe d’analogie, l’harmonia praestabilita, la sympathie entre les choses et les êtres reliés par leurs affinités électives en fonction de leur degré d’achèvement (entéléchie). À leur tour, au XXe siècle, Jung et le prix Nobel de physique Wolfgang Pauli se passionneront pendant les trente ans de leur échange de lettres pour ce trickster mercuriel qui, au mépris de tous les critères scientifiques occidentaux n’apparaît jamais deux fois sous la même forme et prétend se montrer de préférence lorsqu’un orage affectif menace ou qu’il y a une structure intellectuelle bien assise à ébranler.

Auteur: Colonna Marie-Laure

Info: https://www.cairn.info/revue-cahiers-jungiens-de-psychanalyse-2004-4-page-79.htm?

[ définie ] [ irrationnel efficient ] [ coïncidences empathiques ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

beaux-arts

Tout comme son sentimentalisme est profondément bourgeois et plébéien, mais son irrationalisme réactionnaire, sa philosophie morale contient également une contradiction interne : d'une part, elle est saturée de caractéristiques fortement plébéiennes, mais d'autre part, elle contient le germe d'un nouvel aristocratisme. Le concept de "belle âme" présuppose la dissolution complète de la kalokagathia* et implique la spiritualisation parfaite de toutes les valeurs humaines, mais il implique également l'application de critères esthétiques à la morale et est lié à l'idée que les valeurs morales sont un don de la nature. Elle signifie la reconnaissance d'une noblesse d'âme à laquelle chacun a droit par nature, mais dans laquelle les droits de naissance irrationnels sont remplacés par une qualité tout aussi irrationnelle de génie moral. La voie de la "beauté spirituelle" de Rousseau conduit, d'une part, à des personnages comme le Mychkine de Dostoïevski, qui est un saint sous les traits d'un épileptique et d'un idiot, d'autre part, à l'idéal d'une perfection morale individuelle qui ne connaît pas la responsabilité sociale et n'aspire pas à être utile à la société. Goethe, l'Olympien, qui ne pense qu'à sa propre perfection spirituelle, est un disciple de Rousseau au même titre que le jeune libre penseur qui a écrit Werther. 


Auteur: Hauser Arnold

Info: Histoire sociale de l'art, volume 3 : Rococo, classicisme et romantisme *dans la littérature grecque antique, forme abrégée de kalos kai agathos qui signifie littéralement "bel et bon"

[ post-lumières ] [ littérature ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

rupture épistémique

[…] le lien établi entre les concepts de fréquence et d’énergie était totalement inconnu dans la physique classique et lui aurait semblé irrationnel. (Je me rappelle encore très bien le choc émotionnel qu’ont provoqué en moi cette découverte et ses conséquences alors que j’étais encore étudiant. Il en a été de même pour la plupart des physiciens de ma génération et de la génération antérieure.) La science a eu besoin de pas moins de 27 ans pour élaborer un système conceptuel adapté à cette réalité paradoxale et cependant non contradictoire. Il s’est révélé que la source des contradictions auxquelles on se retrouve confronté quand on établit un lien entre l’énergie et la fréquence sans avoir aucunement recours à des images concrètes réside dans l’hypothèse suivante : l’énergie aurait à chaque instant précis une valeur bien déterminée. En fait, il est visiblement absurde de parler de la valeur d’une période temporelle en liaison avec une durée qui est elle-même inférieure à la période. Plus la durée disponible pour définir une période est longue, plus sa valeur est définie précisément. Une période parfaitement définie correspond au cas limite de sa validité au cours d’un intervalle de temps infiniment long. La découverte de la physique quantique est de monter qu’il en est exactement de même pour l’énergie.

Auteur: Pauli Wolfgang

Info: "Appendice 3 : essai non publié de Pauli" in "Correspondance 1932-1958", trad. Françoise Périgaut, éd. Michel Albin, Paris, 2000, page 267

[ résumé ] [ implications ] [ paradoxe source ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nombre mystérieux

La véritable tâche de la métaphysique n’était pas, contrairement à ce que d’aucuns prétendaient, d’expliquer la nature de la réalité. Cela ne pouvait être. Les dix dernières années avaient amplement démontré que la réalité avait une composante irrationnelle extrêmement forte. Non, la tâche de la physique était d’expliquer les valeurs de ces constantes. En dernier ressort, la mécanique quantique devait expliquer la relation entre c, h et e, quand les trois étaient combinés dans l’inverse constante de la structure fine de Sommerfeld.
(hc) / (2πe²)
qui avait la valeur de 137. Un nombre pur, dépourvu de dimension. Un entier – presque. Mais maintenant, pourquoi 137 plutôt que n’importe quel autre nombre ? Qu’est-ce que 137 avait de si spécial pour devoir être au fondement de tout l’univers ?

[Après un rêve où Pauli rencontre un rabbin qui le regarde furieusement avant de disparaître]

Il se réveilla en sueur. Sans essuyer son front, il se leva et alla jusqu’à son bureau en titubant. Il écarta quelques papiers et alla pêcher un livre au bas d’une pile. Il feuilleta le volume jusqu’à un tableau qui donnait la valeur numérique de chaque lettre de l’alphabet hébreu. Comme les règles de la gématrie l’exigeaient, il ajouta la valeur de chaque consomme du mot kabbalah.
ק, ב, ל, ה
100, 2, 30 et 5.
Il pâlit quand, incrédule, il vit le résultat.
137.

Auteur: Keve Tom

Info: Dans "Trois explications du monde", pages 458-460

[ question ] [ arbitraire ] [ nombre premier ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

formacja

Nous ne comprenons vraiment que ce qui fut énoncé et enregistré par les deux ou trois générations précédant notre culture propre. Seules les formulations utilisées par ces strates antérieures rapprochées sont "compréhensibles", littéralement. En effet, ces consensus d'un réel sont suffisamment contigus dans le temps - tant les terminologies qui en font rapport que la réalité qui en fut le socle -, un peu comme si nous en avions respiré les odeurs et éprouvé les émotions grâce à nos ascendants proches, parfois aussi aidés en celà par l'école, qui consolida ces éléments de la culture collective d'un moment/époque : le notre, l'air d'un temps. Tout ce qui est au-delà est de seconde main, sujet à caution. Ce que nous nous nommons culture collective, sur le temps long, les annales écrites, parait, après réflexion, hors de portée, très discutable. A tout le moins inextricable fouillis quasi irrationnel dont il n'y a peut-être rien d'autre à tirer qu'une forme de divertissement. J'ai même le sentiment que l'époque la plus intelligible est celle de nos grands-parents ; explicitée  par nos parents et déjà bien digérée/distanciée par les années. 

Il est imaginable qu'en ce qui concerne les annales "vidéos" des époques à venir, ce sera encore plus vrai, parce qu'avec une matière toujours plus pléthorique  ce sera tout aussi facile à manipuler. D'où nécessaire honnêteté et impartialité des historiens.

Auteur: Mg

Info: 13. 2. 2021

[ continuité trompeuse ] [ décontextualisation historique ] [ mémoire communautaire ] [ limitation ]

 
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absoluité

Il n’y a de puissance que dans la conviction. Un raisonnement n’est fort, un poème n’est divin, une peinture n’est belle, que parce que l’esprit ou l’oeil qui en juge est convaincu d’une certaine vérité cachée dans ce raisonnement, ce poème, ce tableau.

Un petit nombre de soldats, persuadés de l’habileté de leur général, peuvent enfanter des miracles. Trente-cinq mille Grecs suivent Alexandre à la conquête du monde ; Lacédémone se confie en Lycurgue, et Lacédémone devient la plus sage des cités ; Babylone se présume faite pour les grandeurs, et les grandeurs se prostituent à sa foi mondaine ; un oracle donne la terre aux Romains, et les Romains obtiennent la terre ; Colomb, seul de tout un monde, s’obstine à croire à un nouvel univers, et un nouvel univers sort des flots. L’amitié, le patriotisme, l’amour, tous les sentiments nobles, sont aussi une espèce de foi.

C’est parce qu’ils ont cru que les Codrus, les Pylade, les Régulus, les Arrie, ont fait des prodiges. Et voilà pourquoi ces coeurs qui ne croient rien, qui traitent d’illusions les attachements de l’âme, et de folie les belles actions, qui regardent en pitié l’imagination et la tendresse du génie, voilà pourquoi ces coeurs n’achèveront jamais rien de grand, de généreux : ils n’ont de foi que dans la matière et dans la mort, et ils sont déjà insensibles comme l’une, et glacés comme l’autre.

Auteur: Chateaubriand François-René de

Info: Génie du christianisme

[ dépassement ] [ irrationnel ] [ crédo ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sexe

...un nouvel amour donne toujours de l'espoir, la solitude mortelle et irrationnelle est toujours couronnée; cette chose que j'ai vue (cette horreur du vide reptilien) quand j'ai inspiré à fond l'iode mortelle de la mer, à Big Sur, est maintenant justifiée et sanctifiée, levée comme une urne sacrée vers le ciel, par le simple fait de se déshabiller, de faire aller les corps et les esprits dans les délices mélancoliques, inexprimables et frénétiques de l'amour. Ne laissez aucun vieux chnoque vous dire le contraire; quand on pense que personne, dans ce vaste monde, n'ose jamais écrire l'histoire véritable de l'amour, on nous colle de la littérature, des drames à peine complets à cinquante pour cent. Quand on est allongé, bouche contre bouche, baiser contre baiser dans la nuit, la tête sur l'oreiller, rein contre rein, l'âme baignée d'une tendresse qui vous submerge et vous entraîne si loin des terribles abstractions mentales, on finit par se demander pourquoi les hommes ont fait de Dieu un être hostile à l'amour charnel. La vérité secrète et souterraine du désir farouche qui se cache dans les galeries, enfouie sous les ordures qui envahissent le monde entier, cette réalité dont on ne vous parle jamais dans les journaux, ce désir dont les écrivains ne parlent qu'en hésitant, avec force lieux communs, et que les artistes représentent avec combien de réticences, ah, vous n'avez qu'à écouter Tristant et Isolde de Wagner et vous imaginer le héros dans une champ bavarois avec sa belle maîtresse nue sous les feuilles de l'automne!

Auteur: Kerouac Jack

Info: Big Sur

[ religion ]

 

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mythologie

Pour trancher la tête de Méduse sans s'exposer à devenir pierre, Persée prend appui sur ce qu'il y a de plus léger, les nuages et le vent ; et son regard se pose sur ce qu'une vision indirecte est seule en mesure de lui révéler, c'est-à-dire sur une image capturée dans un miroir. En ce mythe, je aussitôt tenté de voir une allégorie du rapport entre le poète et le monde, une leçon de méthode pour qui se mêle d'écrire. (...) Entre Persée et la Gorgone, le rapport est complexe : il ne prend pas fin avec la décapitation du monstre. Du sang de Méduse naît un cheval ailé, Pégase ; la pesanteur de la pierre peut se renverser en son contraire ; d'un coup de sabot, Pégase fait jaillir sur le mont Hélicon la fontaine où se désaltèrent les Muses. (...) Un romancier peut difficilement représenter son idée de la légèreté, en l'illustrant d'exemples de la vie contemporaine, sans la poser en insaisissable objet d'une quête interminable. (...) Chaque fois que le règne de l'humain me paraît condamné à la pesanteur, je me dis qu'à l'instar de Persée je devrais m'envoler dans un autre espace. Il ne s'agit nullement de fuite dans le rêve ou l'irrationnel. Je veux dire qu'il me faut changer d'approche, qu'il me faut considérer le monde avec une autre optique, une autre logique, d'autres moyens de connaissance et de contrôle. Les images de légèreté que je cherche ne doivent pas, au contact de la réalité présente et future, se laisser dissoudre comme des rêves...

Auteur: Calvino Italo

Info: Leçons Américaines, "Légèreté"

[ inspiration ] [ écriture ] [ focales différentes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel