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dualité

Le temps chronologique est celui que nous mesurons à l'aide d'horloges et de calendriers ; il est toujours linéaire, ordonné, quantifiable et mécanique. Le temps kairotique est organique, rythmique, corporel, ludique et apériodique ; c'est la cadence intérieure qui amène un fruit à maturité, une femme à l'accouchement, un homme à changer la direction de sa vie.

Auteur: Keen Sam

Info: Hymns to an Unknown God: Awakening The Spirit In Everyday Life

[ irrégularité ] [ régularité ] [ durées ] [ relatives ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rencontre

On ne devient pas amoureux en dénichant la personne parfaite, mais en apprenant à connaitre quelqu'un d'imparfait.

Auteur: Keen Sam

Info: Aimer et être aimé

[ découverte ] [ amour ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

reconnaissance

Plus on se familiarise avec la gratitude, moins on est victime des rancoeurs, de la dépression et du désespoir. La gratitude fera l'effet d'un élixir qui dissout peu à peu la carapace de notre ego, de notre besoin de posséder et de maîtriser pour faire de nous des êtres généreux. Le sentiment de gratitude produit une véritable alchimie spirituelle, nous rend magnanime, fait de nous de grandes âmes.

Auteur: Keen Sam

Info: Retrouvez le sens du sacré

[ altruisme ] [ appartenance ] [ thérapie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

concept psychanalytique

[...] le désir sexuel dans la psychanalyse n’est pas l’image que nous devons nous faire d’après un mythe de la tendance organique : c’est quelque chose d’infiniment plus élevé et noué d’abord précisément au langage, en tant que c’est le langage qui lui fait d’abord sa place, et que sa première apparition dans le développement de l’individu se manifeste au niveau du désir de savoir. Si on ne voit pas que c’est là le point central qui enracine la théorie de la libido de Freud on perd tout simplement la corde. C’est perdre la corde que de vouloir rejoindre les cadres préformés d’une prétendue psychologie générale, élaborée au cours des siècles pour répondre à des besoins extrêmement divers, mais qui constitue le déchet de la suite des théories philosophiques. C’est perdre la corde aussi que de ne pas voir quelle reperspectivation, quel changement total de point de vue est introduit par la théorie de Freud, car on en perd alors à la fois la pratique et la fécondité.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Conférence et débat du Collège de Médecine à La Salpetrière : Cahiers du Collège de Médecine 1966, pp. 761 à 774

[ définition ] [ spécificité ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

concept psychanalytique

Car s’y valorise ce qu’a introduit Freud à propos du principe du plaisir et dont on ne s’est jamais avisé, à savoir que le plaisir est une barrière à la jouissance, en quoi Freud reprend les conditions dont de très vieilles écoles de pensée avaient fait leur loi. Que nous dit-on du plaisir ? Que c’est la moindre excitation, ce qui fait disparaître la tension, la tempère le plus, donc ce qui nous arrête nécessairement à un point d’éloignement, de distance très respectueuse de la jouissance. Car ce que j’appelle jouissance au sens où le corps s’éprouve, est toujours de l’ordre de la tension, du forçage, de la dépense, voire de l’exploit. Il y a incontestablement jouissance au niveau où commence d’apparaître la douleur, et nous savons que c’est seulement à ce niveau de la douleur que peut s’éprouver toute une dimension de l’organisme qui autrement reste voilée.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Conférence et débat du Collège de Médecine à La Salpetrière : Cahiers du Collège de Médecine 1966, pp. 761 à 774

[ définition ] [ nuance ] [ différence ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pensée-de-femme

C’est la raison pour laquelle aujourd’hui encore, des attributs aussi invalidants que des cheveux trois fois trop longs, des chaussures inconfortables ou des ongles manucurés continuent à être perçus comme féminins et attractifs.

Auteur: Strömquist Liv

Info: Dans le palais des miroirs

[ apparence genrée ] [ contraintes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

tandem

Selon Layton, le modèle comportemental où un couple reste ensemble alors que la femme n'obtient jamais l'intimité qu'elle recherche et l'homme essaie systématiquement de se soustraire à cette exigence d'intimité serait l'expression de stratégie visant à échapper aux sentiments de perte et de déception ressentis aussi bien par les femmes que par les hommes. Au lieu de leur permettre de s'épanouir en tant qu'êtres humains, notre société les emprisonneraient dans un modèle " masculin " ou " féminin".

Auteur: Strömquist Liv

Info: Les sentiments du prince Charles

[ duo ] [ binôme ] [ défini ] [ femmes-hommes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

je

Ce qui nous définit étant ce qui nous résiste, le moi, l'ego...  se précisera, avec le temps de l'existence, comme un point de singularité furtif, multi reflet des interactions vécues... écho multidimensionnel inversé... dont mon intellection est réceptrice. Avec une mémoire intime pour en garantir la continuité.

Pour rester dans une pensée post-cybernétique on dira que je suis une monade d'essence apériodique, conditionnée par l'ensemble des autres monades.

Auteur: Mg

Info: 18 juin 2024

[ idiosyncrasie ] [ moi-même ] [ identité ] [ miroir ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

psychanalyse

C’est dans la mesure où il est structuré comme un langage qu’il est l’inconscient découvert par Freud. J’ai lu avec étonnement dans un écrit fort bien patronné que l’inconscient était monotone. Je n’invoquerai pas ici mon expérience, je prie simplement qu’on ouvre les trois premières oeuvres de Freud, les plus fondamentales et qu’on voie si c’est la monotonie qui caractérise l’analyse des rêves, les actes manqués et les lapsus. Bien au contraire l’inconscient me paraît non seulement extrêmement particularisé, plus encore que varié, d’un sujet à un autre, mais encore très futé et spirituel, puisque c’est justement là que le mot d’esprit a révélé ses véritables dimensions et ses véritables structures. Il n’y a pas un inconscient parce qu’il y aurait un désir inconscient obtus, lourd, caliban, voire animal, désir inconscient levé des profondeurs, qui serait primitif et aurait à s’élever au niveau supérieur du conscient. Bien au contraire il y a un désir parce qu’il y a de l’inconscient, c’est-à-dire du langage qui échappe au sujet dans sa structure et ses effets, et qu’il y a toujours au niveau du langage quelque chose qui est au-delà de la conscience, et c’est là que peut se situer la fonction du désir.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Conférence et débat du Collège de Médecine à La Salpetrière : Cahiers du Collège de Médecine 1966, pp. 761 à 774

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

soigner

C’est dans la mesure où les exigences sociales sont conditionnées par l’apparition d’un homme servant les conditions d’un monde scientifique que, nanti de pouvoirs nouveaux d’investigation et de recherche, le médecin se trouve affronté à des problèmes nouveaux. Je veux dire que le médecin n’a plus rien de privilégié dans l’ordre de cette équipe de savants diversement spécialisés dans les différentes branches scientifiques. C’est de l’extérieur de sa fonction, nommément dans l’organisation industrielle, que lui sont fournis les moyens en même temps que les questions pour introduire les mesures de contrôle quantitatif, les graphiques, les échelles, les données statistiques par où s’établissent jusqu’à l’échelle microscopique les constantes biologiques et que s’instaure dans son domaine ce décollement de l’évidence de la réussite, qui est la condition de l’avènement des faits.

La collaboration médicale sera considérée comme la bienvenue pour programmer les opérations nécessaires à maintenir le fonctionnement de tel ou tel appareil de l’organisme humain, dans des conditions déterminées, mais après tout, en quoi cela a-t-il à faire avec ce que nous appellerons la position traditionnelle du médecin ?

Le médecin est requis dans la fonction du savant physiologiste mais il subit d’autres appels encore : le monde scientifique déverse entre ses mains le nombre infini de ce qu’il peut produire comme agents thérapeutiques nouveaux chimiques ou biologiques, qu’il met à la disposition du public et il demande au médecin, comme à un agent distributeur, de les mettre à l’épreuve. Où est la limite où le médecin doit agir et à quoi doit-il répondre ? A quelque chose qui s’appelle la demande ?

Je dirai que c’est dans la mesure de ce glissement, de cette évolution, qui change la position du médecin au regard de ceux qui s’adressent à lui, que vient à s’individualiser, à se spécifier, à se mettre rétroactivement en valeur, ce qu’il y a d’original dans cette demande au médecin. Ce développement scientifique inaugure et met de plus en plus au premier plan ce nouveau droit de l’homme à la santé, qui existe et se motive déjà dans une organisation mondiale. Dans la mesure où le registre du rapport médical à la santé se modifie, où cette sorte de pouvoir généralisé qu’est le pouvoir de la science, donne à tous la possibilité de venir demander au médecin son ticket de bienfait dans un but précis immédiat, nous voyons se dessiner l’originalité d’une dimension que j’appelle la demande. C’est dans le registre du mode de réponse à la demande du malade qu’est la chance de survie de la position proprement médicale.

Répondre que le malade vient vous demander la guérison n’est rien répondre du tout, car chaque fois que la tâche précise, qui est à accomplir d’urgence ne répond pas purement et simplement à une possibilité qui se trouve à portée de la main, mettons un appareillage chirurgical ou l’administration d’antibiotiques – et même dans ces cas il reste à savoir ce qui en résulte pour l’avenir – il y a hors du champ de ce qui est modifié par le bienfait thérapeutique quelque chose qui reste constant et tout médecin sait bien de quoi il s’agit.

Quand le malade est envoyé au médecin ou quand il l’aborde, ne dites pas qu’il en attend purement et simplement la guérison. Il met le médecin à l’épreuve de le sortir de sa condition de malade ce qui est tout à fait différent, car ceci peut impliquer qu’il est tout a fait attaché à l’idée de la conserver. Il vient parfois nous demander de l’authentifier comme malade, dans bien d’autres cas il vient, de la façon la plus manifeste, vous demander de le préserver dans sa maladie, de le traiter de la façon qui lui convient à lui, celle qui lui permettra de continuer d’être un malade bien installé dans sa maladie. Ai-je besoin d’évoquer mon expérience la plus récente : un formidable état de dépression anxieuse permanente, durant déjà depuis plus de 20 ans, le malade venait me trouver dans la terreur que je fis la moindre chose. À la seule proposition de me revoir 48 heures plus tard, déjà, la mère, redoutable, qui était pendant ce temps campée dans mon salon d’attente avait réussi à prendre des dispositions pour qu’il n’en fût rien.

Ceci est d’expérience banale, je ne l’évoque que pour vous rappeler la signification de la demande, dimension où s’exerce à proprement parler la fonction médicale, et pour introduire ce qui semble facile à toucher et pourtant n’a été sérieusement interrogé que dans mon école, – à savoir la structure de la faille qui existe entre la demande et le désir.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Conférence et débat du Collège de Médecine à La Salpetrière : Cahiers du Collège de Médecine 1966, pp. 761 à 774

[ technostructure ] [ évolution ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson