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solitude

Sortir acheter du pain me coûte. Dès le matin je m'enroule dans ma robe de chambre rouge en me disant : "Aujourd'hui personne ne viendra." Cette seule pensée me comble. Du café, des livres, de longues heures à basculer d'une fenêtre à l'autre, des ciels, un stylo que je tripote, mon cahier. Il y a belle lurette que je ne cherche plus le bonheur, je cherche les jours paisibles, libres, silencieux, de lentes journées de rêve.
(...) Lentement l'imagination a envahi ma vie. J'ai de moins en moins de chagrins réels, de réelles joies, mes émotions vraies sont dans ces livres qui ont jauni entre mes doigts. Quelques mots me font battre le coeur plus vite qu'une rencontre, qu'un événement.

Auteur: Frégni René

Info: La fiancée des corbeaux

[ plaisir ] [ écriture ] [ méditation ] [ retraite ]

 

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cinéma

...nous sommes allés voir "Une Belle Fille Comme Moi" (Truffaut) au Rex, film merdeux, le contraire de ce que fait Renoir, la démagogie vulgaire et la démagogie de la vulgarité.
Vu à la télévision du caca.
Mocky est chaque fois un peu moins désagréable, mais c'est un individu brusque et assez bêta.
Le jeudi soir, dîner chez Bernadette Lafont, avec Anna Karina, Patricia Finaly, Laszlo Szabo et sa femme, l'assistante de Truffaut et un minet comédien.
Tous ces gens sont d'une sottise extraordinaire.
Vu à la TV "Salonique, Nid d'Espions (Pabst), film stupide.
Rien de plus navrant que Mandiargues disant que les pages d'André Breton seront plus tard dans les morceaux choisis de l'enseignement. Ce vieux débris n'envisage aucunement le renversement de la civilisation.

Auteur: Manchette Jean-Patrick

Info: Journal 1966-1974

[ conventionnel ] [ vacherie ] [ parisianisme ]

 

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couple

Ils regardaient la vie comme on feuillette un livre d'images, avec des ravissements d'enfance. Mais ils vivaient la leur avec frugalité et pingrerie. Ainsi n'invitaient-ils jamais personne à partager leurs repas. Ils s'en excusaient en disant : "Vous savez, nous, nous picorons." Ce qui prêtait à sourire. La minceur presque maladive de M. René était comme une preuve de son ascétisme. Plutôt bien plantée sur ses mollets de scoute que battaient invariablement des kilts sombres aux dominantes bleues ou vertes, Mme René, plus ronde et surtout plus musclée, ne parvenait pas à contrebalancer l'image famélique qu'offrait son mari. Les René mangeaient mal en privé et bien en société. Certains observaient sans aménité qu'ils faisaient dans un cas des économies et dans l'autre des réserves.

Auteur: Gazier Michèle

Info: Le merle bleu

[ vieillards ] [ avarice ]

 

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humour

Un passager dans un taxi se penche vers l'avant pour pouvoir poser une question au chauffeur et lui touche l'épaule doucement pour attirer son attention.
Le chauffeur lâche un cri, perd le contrôle du véhicule, évite un autobus de justesse, monte sur le trottoir et s'arrête à quelques pouces de la vitrine d'un magasin !
Pour quelques instants c'est le silence et le chauffeur déclare, d'une voix tremblante :
- Je regrette, mais vous m'avez vraiment fait peur!
Le passager s'excuse en disant qu'il ne pensait pas qu'un simple touché sur l'épaule pourrait l'apeurer autant. Le chauffeur répond :
- Ne vous excusez pas, c'est entièrement de ma faute. C'est ma première journée de conduite de taxi. Ces 25 dernières années, je conduisais un corbillard...

Auteur: Internet

Info:

[ surprise ]

 

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déchéance physique

L’heure était passée où le cric lui donnait des couleurs. Il ne pouvait plus se taper sur le torse, et crâner, en disant que le sacré chien l’engraissait ; car sa vilaine graisse jaune des premières années avait fondu, et il tournait au sécot, il se plombait, avec des tons verts de macchabée pourrissant dans une mare. L’appétit, lui aussi, était rasé. Peu à peu, il n’avait plus eu de goût pour le pain, il en était même arrivé à cracher sur le fricot. On aurait pu lui servir la ratatouille la mieux accommodée, son estomac se barrait, ses dents molles refusaient de mâcher. Pour se soutenir, il lui fallait sa chopine d’eau-de-vie par jour ; c’était sa ration, son manger et son boire, la seule nourriture qu’il digérât.

Auteur: Zola Emile

Info: Les Rougon-Macquart, tome 7 : L'Assommoir

[ alcoolisme ] [ portrait ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dernières paroles

Au moment de mourir il demanda quelque liqueur, et but à la santé de ceux qui se trouvaient près de lui, en leur disant : " Je vous souhaite à tous du bonheur. " Il les exhorta à regarder ce monde seulement comme un état de préparation à un meilleur. Il ajouta qu'il remerciait Dieu de lui avoir fait passer des jours tranquilles, mais que cette vie ne lui paraissait qu'une pure vanité. Pendant qu'on achevait de l'habiller, il pria la personne qui le gouvernait, et qui lisait tout bas dans un psautier, de lire haut : elle le fit, et il parut très-attentif jusqu'à ce que les approches de la mort l'en empêchèrent. Il pria alors cette même personne de ne plus lire, et peu de minutes après il expira.

Auteur: Locke John

Info:

 

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Éternel

Il semble que c'est une des caractéristiques fondamentales de la nature que les lois physiques fondamentales soient décrites en tant que théorie mathématique de grande beauté et puissance, ayant besoin d'un niveau assez élevé de mathématiques pour les comprendre. Vous pourriez vous demander : pourquoi la nature est bâtie de cette façon ? Nous pouvons seulement répondre que notre savoir actuel semble indiquer que la nature est bâtie ainsi. Nous avons tout simplement à l'accepter. On pourrait peut-être décrire la situation en disant que Dieu est un mathématicien de premier ordre, et qu'Il a utilisé des mathématiques très avancées pour construire l'univers. Nos faibles entreprises en mathématiques nous permettent de comprendre un peu l'univers, et au fur et au mesure que nous développons des mathématiques supérieures, nous pouvons espérer mieux comprendre l'univers.

Auteur: Dirac Paul Adrien-Maurice

Info: Interview dans le Scientific American, mai 1963 :

[ religiosité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écrivain-sur-écrivain

A bien y réfléchir, on rencontre quelque chose de très suisse chez cet écrivain [Robert Walser] : la pudeur. On raconte l'histoire suivante à propos d'Arnold Böcklin, de son fils Carlo et de Gottfried Keller : un jour, ils étaient, comme souvent, au cabaret. Leur table d'habitués était depuis très longtemps célèbre en raison du caractère taciturne et renfermé de ses buveurs. Cette fois encore, la tablée restait silencieuse. C'est alors, au bout d'un long moment, que le jeune Böcklin fit remarquer : "Fait chaud" ; un quart d'heure plus tard, le vieux renchérit : "Pas un souffle". Keller, de son côté, attendit un moment, puis se leva en disant : "Je ne boirai pas avec des bavards". La pudeur paysanne à l'égard du langage, ici poussée jusqu'à l'excentricité, c'est tout Walser.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Dans "Oeuvres", tome II

[ taiseux ] [ silence ] [ humour ]

 
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sport

Noah raconte : - Avant une finale à Roland Garros on attendait derrière la bâche, avec une vingtaine d'anciens vainqueurs, que les joueurs arrivent avant d'entrer sur le court. Federer est arrivé avec un petit sourire, il a fait un petit signe pour dire bonjour. On a attendu une minute. Nadal est arrivé, il n'a regardé personne, il a fait trois sauts de kangourou, et on s'est tous regardés en se disant : "Oh, putain..." Federer l'a regardé, l'autre ne l'a pas calculé, le match était plié. Pour Nadal ou Djokovic, sur le court, c'est une question de survie, tu le vois dans leur regard.
Au sortir de cette anecdote je me dit que Federer est probablement le plus grand pour la bonne raison qu'il a dominé le tennis sans avoir ce moteur-là. Gagner à tous prix.

Auteur: Mg

Info: 23 mai 2013

[ tennis ] [ motivation ] [ éloge ]

 

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simplicité

Posséder un idéal noble et élevé quant à ce que doivent être les hommes constitue toujours une tentation irrésistible de détruire tous ceux qui ne lui correspondent pas. Les dictateurs et les tyrans sont de grands idéalistes qui ont une très haute opinion de la "nature humaine". C'est pourquoi ils tuent, brûlent et détruisent des millions d'êtres humains.

Anatole France avait raison en disant :

"Seuls ceux qui possèdent une vision très modeste de la nature humaine peuvent faire preuve de bonté envers eux-mêmes et donc envers leur prochain."

Peu importe la personne qui possède une telle opinion de ce que devrait être originellement la nature humaine, il est toujours prêt à être intolérant et cruel. Celui qui en demande trop aux hommes finira par les haïr. Seuls ceux qui en attendent peu de l'humanité peuvent l'aimer.

Auteur: Reik Theodor

Info:

[ réalisme ] [ idéalisation ] [ inhumanité ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson