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cunnilingus

Sharon a grimpé sur la table de billard, a calé ses orteils dans les trous et a écarté ses jambes, les genoux en l’air. Jack s’est accroupi devant le bord étroit de la table, a posé son menton contre le feutre et a commencé à lécher. Elle lui a passé les ongles dans les cheveux et le long du cou. Ricky, Paul et les autres types se sont agglutinés autour de la table en se poussant. Poz observait attentivement ce qui se passait sous ses yeux, silencieux. Sharon tenait les cent soixante dollars fermement serrés dans sa main gauche.

-Plus fort, Jack, elle a dit. Lèche-moi fort. Suce-moi ; mords-moi. Allez.

Ricky a dit :

-Hé Sharon, je te file vingt dollars pour passer après.

-Va te faire foutre, elle a lancé.

Elle a commencé à gémir et à tirer les cheveux de Jack, en tenant sa tête encore plus fermement contre son entrejambe.

-Hé, regardez, a dit Paul. Elle est en train de jouir.

Ricky s’est frayé un chemin au milieu des autres types et il a poussé Jack de là. Il s’est accroupi et il a sorti sa langue. Sharon s’est levée sur la table et elle lui a décoché un coup de pied.

Auteur: Fondation Larry

Info: Dans "Effets indésirables", trad. de Romain Guillou, éditions Tusitala, 2016, page 127

[ spectacle fascinant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

classique et poncif

Là-dessus ils découvrirent trente ou quarante moulins à vent qu'il y a en cette plaine, et, dès que don Quichotte les vit, il dit à son écuyer : "- La fortune conduit nos affaires mieux que nous n'eussions su désirer, car voilà, ami Sancho Pança, où se découvrent trente ou quelque peu plus de démesurés géants, avec lesquels je pense avoir combat et leur ôter la vie à tous, et de leurs dépouilles nous commencerons à nous enrichir : car c'est ici une bonne guerre, et c'est faire grand service à Dieu d'ôter une si mauvaise semence de dessus la face de la terre. - Quels géants ? dit Sancho. - Ceux que tu vois là, répondit son maître, aux longs bras, et d'aucuns les ont quelquefois de deux lieues. - Regardez, monsieur, répondit Sancho, que ceux qui paraissent-là ne sont pas des géants, mais des moulins à vent et ce qui semble des bras sont des ailes, lesquelles, tournées par le vent, font mouvoir la pierre du moulin. - Il paraît bien, répondit don Quichotte, que tu n'es pas fort versé en ce qui est des aventures : ce sont des géants, et, si tu as peur, ôte-toi de là et te mets en oraison, tandis que je vais entrer avec eux en une furieuse et inégale bataille."

Auteur: Cervantès Miguel de

Info: Don Quichotte

[ littérature ]

 

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emmerdeurs

" [...] Vous êtes allés voir le nouveau film de Woody Allen ou pas ?"
JE TROUVE QUE C'EST UN SIGNE DE FAIBLESSE quand la conversation porte trop vite sur les films. Au fond, les films sont plutôt un sujet pour la fin de soirée, quand on n'a vraiment plus rien à dire. Je ne sais pas pourquoi, mais je ressens toujours un creux dans l'estomac quand les gens se mettent à parler de films : c'est comme s'il recommençait à faire nuit dehors alors qu'on vient de se lever.
Le pire, ce sont ceux qui racontent les films du début jusqu'à la fin ; ils prennent tout leur temps, ils s’étendent pendant un quart d'heure : un quart d'heure par film, j'entends. Peu leur importe au fond que vous ayez l'intention d'aller voir le film en question ou que vous l'ayez vu depuis longtemps, ils ne tiennent aucun compte de ce genre d'information, ils sont déjà en plein milieu de la scène d'ouverture. Par politesse, vous faites mine au début de vous intéresser, mais vous renoncez vite à toute forme de politesse, vous bâillez ouvertement, regardez le plafond et changez sans cesse de position sur votre chaise, Vous ne ménagez pas votre peine pour faire taire le conteur, mais rien n'y fait, il est déjà allé trop loin pour percevoir ces signaux à leur juste valeur, il est surtout esclave de lui-même et des âneries qu'il débite.

Auteur: Koch Herman

Info: Le dîner

[ emmerdeurs ] [ bavards ]

 

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femmes-par-homme

Tout le monde ne peut pas avoir la chance de rester avec une femme difficile.

De la chance oui, parce que les femmes difficiles sont comme l’eau propre d’une cascade, elles sont fortes, vives, sincères. Les femmes difficiles ne se contentent pas, elles peuvent être aussi cruelles que le diable et aussi douces que le plus beau des anges.

Elles s’échappent souvent, elles hurlent souvent, elles sont difficiles à cerner….Toujours.
Elles sont difficiles parce qu’elles sont intelligentes et astucieuses, incontrôlables, si elles pensent que vous savez c’est la fin. Si elles pensent que vous ne savez pas ce qu’elles pensent, c’est la fin. (C’est compliqué..).

Elles ont les yeux presque toujours tristes, presque toujours heureux, presque toujours les deux.
Elles savent aimer, mais aimer puissamment, aimer fort, vous ne pouvez pas les arrêter quand elles aiment, comme on ne peut pas arrêter une tempête quand elle arrive.

Avoir à ses côtés ce genre de femme, cela signifie vendre son âme au diable, cela signifie étreindre la folie, parce qu’elles peuvent vous rendre fou.

Puis vous regardez en arrière et vous pensez ce serait peut-être mieux sans elle, tout serait bien plus calme, plus serein.

Il y a des personnes qui abandonnent ce genre de femmes, qui s’en vont, mais je peux vous assurer qu’il n’y en a pas qui puissent les oublier parce qu’elles sont très belles, compliquées et particulières.
Je dirais qu’irremplaçables est le mot-clé

Auteur: Drissi Ramzi

Info: Sur le groupe FB "Lectures Du jour" 16 janv, 2020

[ éloge ] [ complexes ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

décoratif aliénant

Pensez à la cocaïne. Sous sa forme naturelle, comme les feuilles de coca, elle est sympathique, mais pas au point de devenir un problème plus général. Mais affinez-la, purifiez-la et vous obtenez un composé qui frappe vos récepteurs de plaisir avec une intensité non naturelle. C'est là qu'advient une dépendance.

La beauté a subi un processus similaire, à cause des publicitaires. L'évolution nous a donné un circuit qui réagit à la beauté - appelez-le récepteur de plaisir de notre cortex visuel - et dans notre environnement naturel, il était utile d'en avoir un. Mais prenez une personne avec telle qualité de peau et de structure osseuse comme on en voit une sur un million, ajoutez un maquillage professionnel et des retouches, et vous ne regardez plus la beauté sous sa forme naturelle. Vous voilà avec une beauté de qualité pharmaceutique, la coke de la beauté.

Les biologistes nomment ceci "stimulus surnormal" [...] Nos récepteurs de beauté reçoivent plus de stimuli que ce pourquoi ils ont été conçus, il y a surcharge ; nous voyons plus de beauté en un jour que nos ancêtres n'en voyaient en une vie. Résultat : la beauté ruine lentement nos vies.

Comment ? De la même manière que toute drogue devient un problème : en interférant dans nos relations avec les autres. Nous devenons insatisfaits de l'apparence des gens ordinaires parce qu'ils ne supportent pas la comparaisons avec les mannequins.  

Auteur: Chiang Ted

Info: Stories of Your Life and Others

[ infobésité esthétique ] [ monde photoshop ] [ standards irréalistes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

onirisme

Ce qu'il aurait vraiment dû enseigner, c'était cette chose mystérieuse et raffinée que lui seul - parmi dix mille, cent mille, peut-être même un million d'hommes - savait enseigner : par exemple, comment penser à de multiples niveaux : vous regardez une personne et vous la voyez aussi clairement que si elle était faite de verre et que si vous étiez souffleur, tandis qu'en même temps, sans empiéter le moins du monde sur cette clarté, vous remarquez parallèlement quelque vétille - telle que la ressemblance entre l'ombre du récepteur téléphonique et une immense fourmi légèrement écrasée, et (tout ceci simultanément) la convergence est rejointe par une troisième pensée - le souvenir d'une soirée ensoleillée dans une petite gare de chemin de fer russe : i. e., images n'ayant aucun rapport rationnel avec la conversation que vous poursuivez tandis que votre esprit vagabonde à l'extérieur de vos propres paroles et à l'intérieur de celles de votre interlocuteur. [...] pour tous les déchets de la vie qui, au moyen d'une distillation alchimique momentanée - "l'expérience royale" - sont changés en quelque chose de précieux et d'éternel. Ou alors : le sentiment constant que nos jours ici ne sont que de l'argent de poche, de la petite monnaie cliquetant dans l'obscurité, et que la véritable richesse est entreposée quelque part, richesse dont la vie devrait tirer des dividendes sous forme de rêves, de larmes et de bonheurs, de lointaines montagnes.

Auteur: Nabokov Vladimir

Info: Le don, Gallimard, Collection Folio n°2340, 1992, p.245-246

 

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Suisse

Un tel biotope peut-il engendrer la remise en question ? Non, à l'évidence. Une pensée raisonnable et consensuelle ? Oui, certainement.
Mais quel piège redoutable, parce que consenti. Regardez, il est tellement parfait que les étrangers le vantent et s'y moulent. C'est normal vous me direz, ils atterrissent dans un cadre avenant, fonctionnel, et estiment poliment ne pas pouvoir le remettre en question. Oeuf Corse, on ferait la même chose.
Et ces aliens au système ont quelques atouts supplémentaires pour s'installer et séduire (et faire monter la peur du Suisse UDC avant éventuellement de lui prendre sa place). En plus de la reconnaissance pour le pays qui les accueille, ils bénéficient de ce surplus d'énergie, de moteur et d'efficacité, qualités naturelles à qui vient de contrées où la vie est plus dure. Vertus souvent augmentées par un milieu d'origine modeste.
Ainsi les perturbateurs du cru, ceux "issus" du biotope, qui voudraient éventuellement changer ou remettre les choses en question, seront aisément remplacés par des gens de l'extérieur, le doigt beaucoup plus volontiers sur la couture du pantalon.
Un système d'une inertie redoutable, enkysté dans ses montagnes, frôlant la surpopulation, conforté par un esprit tudesque et minutieux de montagnards écolos et horlogers. Tout ceci sous le quadrillage fin et normatif de sa démocratie directe...
A l'image de ce titre du Temps : "Suisse : le pays où l'on vote pour que rien ne change".
On aurait envie d'ajouter : Suisse, le pays où le confort et l'autosatisfation règnent.
On n'y a jamais de pire ennemi que soi-même...

Auteur: Mg

Info: 15 juillet 2013

[ inertie ]

 

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structures incorporées du langage

Si effectivement, l’action spécifique qui vise à l’expérience de satisfaction, est une action dont la fin est de reproduire l’état, de retrouver das Ding, l’objet, nous comprendrons bien des modes de ce qui est le comportement névrotique, de la conduite de l’hystérique, si tant est qu’il s’agit, dans la conduite de l’hystérique, de recréer un état centré par l’objet en tant que cet objet, das Ding, est le centre et le support d’une aversion comme FREUD l’écrit quelque part.

C’est en tant que l’objet premier est objet d’insatisfaction que s’ordonne, s’organise l’Erlebnis spécifique de l’hystérique. Et c’est aussi pour autant que par une différence, une distinction, une opposition que FREUD a vue, la première, et qui n’a pas lieu d’être abandonnée que dans la névrose obsessionnelle, cet objet, das Ding, par rapport à quoi s’organise l’expérience de fond, l’expérience de plaisir, est un objet - FREUD l’a très bien perçu, cela a été sa première aperception de la névrose obsessionnelle - un objet qui littéralement apporte trop de plaisir.

Si vous regardez dans ses cheminements divers, dans tous ses ruisselets le comportement de l’obsessionnel : ce qu’il indique et ce qu’il signifie, ce comme quoi il apparaît sujet lui-même, c’est toujours ce quelque chose qui se règle pour éviter en fin de compte ce qu’il voit souvent assez clairement comme étant le but et la fin de son désir. Et pour l’éviter d’une façon dont la motivation est somme toute extraordinairement radicale, puisque effectivement le principe du plaisir nous est donné pour avoir un mode de fonctionnement qui est justement d’éviter cet excès, ce trop de plaisir.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 9 décembre 1959, L'éthique

[ définition ] [ hystérie ] [ choix de la névrose ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

extraterrestres

Il aura fallu que Jacques Vallée, alors astronome, observe des objets artificiels circuler en orbite de manière rétrograde (ce que les humains ne savent pas faire) pour allumer sa curiosité ufologique. C'était dans les années soixante.
Cinquante années plus tard toute cette problématique s'est complexifiée (pensons aux mutilations animales, aux crop circles, aux révélations sur les oeuvres cachées de certains gouvernement, sur nos faiblesses psychiques, etc.) Vallée, considéré non sans raison comme un des plus grand spécialistes des OVNIS, reste ouvert et penche plutôt vers un mélange de mysticisme et de manipulation pour expliquer le phénomène. Ce en quoi il n'a probablement pas tout tort.
Mais il me semble cependant que vouloir expliquer ce phénomène de manière simple (selon une - ou deux - causes principales) reste bien aventuré. S'il existe des ethnies aliènes qui viennent nous visiter, il y en a certainement plusieurs et peut-être beaucoup, chacune avec des buts et des positions dans le réel variées... Regardez notre règne animal. Peut-être même que certains ET créent la réalité dont nous sommes partie !
Mais pour l'instant le monde n'est que la pauvre perception que nous en avons, une réalité projetée et conditionnées par nos pulsions et nos sens limités. Contemplez les barrières incroyables qu'auto génère notre race en terme d'ouverture intellectuelle, pensez aux universités et à leur soumission à la société de profit, aux phénomènes de cooptation et de cénacle que cela produit. Pensez combien notre bêtise est intrinsèque (Objectifs principaux de l'humain : avoir pouvoir et confort... pour les conserver becs et ongles !) - on ne peut qu'imaginer que cette représentation du monde constitue un système d'"oeillères" redoutable.

Auteur: Mg

Info: 1er aout 2013

[ métaphysique ] [ fermeture ]

 

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postérité

J'ai rencontré un voyageur venu d'un pays antique

Qui disait : Deux vastes jambes de pierre, sans tronc

Se dressent dans le désert. Près d'elles, sur le sable

A moitié enfoncé, un visage brisé gît. Son froncement de sourcils

La lèvre ridée et le rictus de froideur impérieuse

Disent que son sculpteur a bien lu ces passions

Qui survivent encore, marquées sur ces choses sans vie,

La main qui s'est moquée d'eux et le coeur qui les a nourris ;

Et sur le piédestal, on peut lire ces mots :

Mon nom est Ozymandias, roi des rois :

Regardez mes œuvres, Puissants, et désespérez !".

Il ne reste rien d'autre. Autour de la décomposition

De cette épave colossale, sans limites et dénudée,

Les sables solitaires et plats s'étendent au loin. 

 

I met a traveller from an antique land

Who said: Two vast and trunkless legs of stone

Stand in the desert. Near them on the sand

Half sunk, a shatter'd visage lies, whose frown

And wrinkled lip and sneer of cold command

Tell that its sculptor well those passions read

Which yet survive, stamp'd on these lifeless things,

The hand that mock'd them and the heart that fed;

And on the pedestal these words appear:

"Mon nom est Ozymandias, roi des rois :

Regardez mes œuvres, Puissants, et désespérez !".

Il ne reste rien d'autre. Autour de la décomposition

De l'épave colossale, sans limites et dénudée,

Les sables solitaires et plats s'étendent au loin. 

Auteur: Shelley Percy Bysshe

Info: Ozymandias d'Égypte - Trad Mg

[ dérisoire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel